Emmanuel Dabin sélectionne les grains et conçoit des mélanges pour les entreprises et particuliers.

Acheteur de café et de catégories en produits secs durant 19 ans pour le compte de Delhaize, Emmanuel Dabin s’est reconverti en 2015 dans une filière de niche, celle du café haut de gamme. “Durant mes années chez Delhaize, j’ai notamment repris au début des années 90 le dossier Max Havelaar, puis le dossier des origines et du bio”, explique Emmanuel Dabin. “En 2015, j’ai décidé de revenir à ma passion, qui est celle de sélectionner des grains et de faire des assemblages pour vendre les cafés sous ma propre marque : Emmanuel Dabin.” L’entrepreneur se tourne d’abord vers le marché de la restauration avant de trouver une clientèle auprès des entreprises. “Il s’agit de PME, de quinze à plusieurs centaines de personnes, notamment des cabinets d’avocats, de notaires ou d’architectes. Souvent, ce sont des personnes qui décident de troquer leur machine Nespresso contre un café qui offre plus d’identité. Je livre par exemple tous les mois ou en fonction des besoins. Pour moi, la seule manière de me démarquer est de travailler la qualité et le service. Ma bataille est d’arriver à convaincre mes clients de se tourner vers le grain, même si je propose une gamme plus large. Investir dans une machine à grain peut avoisiner plusieurs milliers d’euros mais la meilleure qualité s’obtient avec le grain. Il y a une évolution des habitudes de consommation et je pense que le café premium est amené à se démocratiser auprès du grand public.” Signalons que d’autres start-ups se lancent également dans la torréfaction de café premium, à l’instar de Javry ou Or Coffee.