Après des mois de négociations, syndicats et employeurs du commerce alimentaire sont finalement parvenus hier à un accord sur, entre autres, la prime de pouvoir d'achat, qui fait partie des négociations sectorielles. Il n'y a cependant pas d'accord pour l'instant dans les centres de distribution et entrepôts des enseignes de supermarchés.

Les négociations sectorielles, et plus particulièrement celles portant sur la prime de pouvoir d'achat, ont provoqué de nombreuses tensions entre les syndicats et les employeurs des supermarchés et des centres de distribution au cours des derniers mois. Le Front commun syndical avait jugé "insuffisante" la prime de pouvoir d'achat proposée par les employeurs, ce qui a entraîné plusieurs grèves au cours des dernières semaines. Les esprits semblent s'être plutôt calmés, puisqu'un accord a été conclu hier entre syndicats et employeurs, tant dans les hypermarchés (commission paritaire 312), les commerces alimentaires et grands supermarchés (202) que dans les magasins non alimentaires et les grandes surfaces (311). Dans les centres de distribution et les entrepôts des supermarchés, l'accord est pour l'instant en suspens.

Concrètement, les salariés des commissions paritaires concernées recevront une prime de pouvoir d'achat proportionnelle aux bénéfices de l'entreprise. Ainsi, les salariés des entreprises ayant réalisé entre 0 et 0,5 % de bénéfices recevront 75 euros, ce qui représente la plus petite prime. La prime la plus importante, dans les entreprises ayant réalisé plus de 7 % de bénéfice, est de 750 euros. Le syndicat socialiste flamand ACLVB ajoute par boutade que cette prime ne concernera probablement que le personnel de Louis Vuitton. A titre d'exemple, les employés de Colruyt, leader du marché, devraient recevoir 275 euros.

Outre la question de la prime de pouvoir d'achat, les parties concernées sont également parvenues à un accord sur la prime de fin d'année adaptée. Les syndicats informent que les employés de la commission paritaire 311 qui ont 5 ans d'ancienneté et qui démissionnent ont droit à une prime de fin d'année au pro rata. "Les employés de la commission paritaire 202, qui ont 2 ans d'ancienneté dans l'entreprise et qui sont licenciés (sauf pour des raisons urgentes) ont alors à nouveau droit à une prime de fin d'année au prorata", concluent les syndicats. Enfin, un accord a également été trouvé sur la recommandation d'encadrer la flexibilité et de réduire les contrats précaires, ainsi que d'explorer la possibilité d'introduire une semaine de travail de 4 jours pou