En pleine tourmente aux États-Unis, le géant belgo-brésilien de la bière a décidé de procéder à plusieurs centaines de suppressions de poste, principalement dans ses services marketing. Le personnel des brasseries et des entrepôts devrait être épargné par la mesure.

AB InBev s’apprête à supprimer plusieurs centaines de postes dans ses bureaux aux États-Unis, rapportent plusieurs médias américains. CNN évoque le nombre de 380 emplois au maximum, tandis que The Wall Street parle de moins de 2% des effectifs aux USA qui totalisent quelque 18.000 employés. « Bien que nous ne prenions jamais de telles décisions à la légère, nous voulons nous assurer que notre organisation reste prête pour un succès à long terme », a déclaré Brendan Whitworth, directeur général de la branche américaine d'AB InBev, dont les propos ont été relayés jeudi par De Tijd. « Ces changements dans la structure de l'entreprise permettront à nos équipes de se concentrer sur ce que nous faisons le mieux : brasser de la bonne bière pour tout le monde. »

Cette mesure est une conséquence directe de la vaste campagne de boycott qui frappe depuis plusieurs mois la bière Bud Light outre-Atlantique. Celle-ci trouve son origine dans une initiative marketing entre la marque jusque-là numéro 1 aux USA et l’influenceuse transgenre Dylan Mulvaney, une initiative qui n’avait absolument pas été au goût des milieux conservateurs américains. Plus tôt ce mois-ci, les analystes de Citi avaient estimé que ce « fiasco » pourrait coûter jusqu’à 1,6 milliard de dollars à AB InBev au niveau de son bénéfice d'exploitation. Le géant brassicole prévoit de publier ses résultats pour le deuxième trimestre jeudi prochain.