Le géant mondial de la bière AB InBev a signé au premier trimestre des résultats supérieurs aux attentes, avec notamment un chiffre d’affaires et un EBITDA en nette hausse.

Au premier trimestre 2023, le chiffre d'affaires d'AB InBev a bondi de 13,2%, à 14,21 milliards de dollars, tandis que son EBITDA a grimpé de 13,6%, à 4,75 milliards de dollars. Et ce, alors que les analystes tablaient sur des hausses de respectivement + 9,9% et + 5,6%. Quant au bénéfice sous-jacent, il s’est établi à 1,31 milliard de dollars, contre 1,2 milliard au premier trimestre de 2022, et le bénéfice par action sous-jacent a augmenté de 8,7%, à 0,65 USD. Seule (petite) ombre au tableau : les volumes n’ont crû ‘que’ de 0,9% contre + 1% attendu par les analystes. Le groupe s’est également félicité du fait que sa notation de crédit s'était améliorée, passant de Baa1 à A3 chez Moody's et de BBB+ à A- chez S&P. C'est le signe d'une "reconnaissance de nos progrès vers le désendettement et de notre solide flux de trésorerie disponible", souligne-t-il dans le communiqué.

« Nous avons réalisé une croissance des produits de 13,2%, en alliant une croissance des volumes de 0,9% et une croissance des produits par hl (hectolitre, ndlr) de 12,4%, stimulée par des actions en termes de prix, la premiumisation constante et d’autres initiatives de gestion des produits », a commenté le numéro 1 mondial de la bière par communiqué. « L’EBITDA a augmenté de 13,6%, avec un accroissement de la marge de 13 points de base, malgré les coûts défavorables attendus des matières premières et tout en augmentant nos investissements commerciaux et de marketing dans nos marques. » Au cours de la période, AB InBev a notamment pu bénéficier de la forte reprise de la demande en Chine, tandis que les ventes de ses marques mondiales (Budweiser, Stella Artois et Corona) ont grimpé de 15,4%, hors marchés domestiques. Par contre, la polémique ‘Dylan Mulvaney’, du nom de la militante des droits des transgenres avec qui le brasseur a noué un partenariat, a pesé sur les résultats aux États-Unis, les volumes totaux affichant un recul de 1%.

« Ces résultats renforcent notre confiance dans la résilience de la catégorie bière »

« Nous poursuivons nos investissements sur le long terme et ces résultats renforcent notre confiance dans la résilience de la catégorie bière, l’efficacité de notre stratégie et la capacité de notre plateforme à assurer une croissante rentable et constante », a commenté le CEO du groupe brassicole, Michel Doukeris. Pour la suite de l’année, AB InBev prévoit toujours une hausse de son EBITDA conforme à ses perspectives à moyen terme, à savoir entre + 4% et + 8%, et une croissance de ses produits supérieure à celle de l’EBITDA, « grâce à une combinaison saine des volumes et des prix ».

En mars dernier, AB InBev avait annoncé avoir enregistré en 2022 une croissance généralisée de ses activités, celle-ci se traduisant par des volumes records et de solides résultats tant au niveau des recettes que du bénéfice.