Les négociations sur la réforme fiscale au sein du gouvernement fédéral s’avèrent difficiles, mais un consensus se forme sur l’objectif de ne pas rendre les denrées alimentaires plus chères. Ce qui veut dire que la TVA restera à 6 % et qu’on ne trouve pas trace d’un “shift santé”.

Il s'agit là d'un changement fondamental par rapport au plan initial du ministre des finances Vincent Van Peteghem, qui voulait rendre les fruits, les légumes et les produits laitiers moins chers et les autres produits moins sains légèrement plus chers par le biais d'une légère augmentation de la TVA. L'objectif était d'encourager la population à manger plus sainement et de lutter contre les maladies liées à l'abondance, telles que le diabète et l'obésité. 

Indirectement, cette mesure devait profiter au Trésor public en réduisant les dépenses de sécurité sociale. Pendant longtemps, cette mesure a semblé faire l'objet d'un consensus, mais comme des éléments de la réforme fiscale n'ont pas été bien accueillis par certains partenaires de la coalition, une nouvelle proposition doit être élaborée. Il s'agit notamment de supprimer l'augmentation de la TVA pour certains produits alimentaires, partant du principe que le chariot de supermarché ne doit pas devenir plus cher. Le projet de ramener les différents taux de TVA de 6 % et 12 % à 9 % est maintenu, mais une liste d'exceptions est ajoutée afin que le pouvoir d'achat ne soit pas affecté. L'énergie ne devrait pas non plus devenir plus chère, c'est le verdict des partenaires gouvernementaux, ce qui signifie que les recettes devront venir d'ailleurs. Selon le journal Het Laatste Nieuws, les produits tels que les journaux et les magazines, les chèques-culture et les fleurs, dont la TVA passerait de 0 à 9 %, sont visés. Les gros patrimoines seraient également plus lourdement taxés, bien que le MR bloque sur ce point. L'objectif est de présenter ce mois-ci un plan soutenu par tous.