Une nouvelle réunion de conciliation est prévue mardi prochain chez Delhaize. L'objet en est le non-respect de plusieurs conventions collectives existantes, reproché par les syndicats, mais il est probable que le plan de franchise sera également discuté.

"Nous avons demandé cette conciliation parce que Delhaize n'applique pas toute une série de conventions collectives existantes", explique Jan De Weghe, du syndicat socialiste BBTK-Setca. "Il s'agit de l'utilisation excessive d'étudiants et de travailleurs occasionnels. Les magasins restent ouverts avec trop peu de personnel, ce qui compromet la sécurité. Et le fait que les fonctions de caisse soient exécutées sans que les personnes soient formées de manière adéquate". Le médiateur profitera peut-être de la réunion pour rapprocher à nouveau les deux parties. Jusqu'à présent, Delhaize n'a fait que des concessions mineures, juge Wilson Wellens, du syndicat libéral ACLVB, qui espère toutefois que la situation évoluera. "Il est temps que les deux parties quittent la surenchère et parviennent à un accord", déclare-t-il. Une déclaration qui semble indiquer un net revirement dans l'attitude syndicale, mais que Jan De Weghe ne partage pas. "Delhaize ne peut pas approuver de plan social, l'entreprise coincée dans un dossier CCT 32bis. Tout le personnel  doit être transféré chez un autre employeur, avec un effectif de 30 travailleurs. Pourquoi Delhaize s'engagerait-elle dans un autre scénario, alors qu'il a la loi pour lui et travaille avec une batterie d'avocats ? Les différentes parties sont à bout, nous, le personnel, mais aussi Delhaize lui-même. Vont-ils trouver des repreneurs pour des magasins où il y a de l'agitation sociale et où le personnel fait savoir qu'il n'a pas envie de travailler pour un indépendant ? Et qui veut reprendre un magasin s'il doit payer 30 % de plus que les autres indépendants ? Il y a beaucoup d'ambiguïté pour le personnel. Je crains que la situation ne reste bloquée."