Pour la troisième fois cette année, Mondelez International a relevé ses prévisions de croissance des ventes et des bénéfices, a fait savoir le géant américain de l’agroalimentaire dans le cadre de la publication de ses résultats trimestriels mercredi.

Grâce à une croissance organique de 15,7% du chiffre d'affaires, les ventes nettes de Mondelez International (Toblerone, Oreo, Lu, Côte d’Or…) ont grimpé de 16,3% au troisième trimestre par rapport à la même période un an plus tôt. Entre juillet et septembre, les recettes nettes du géant américain ont atteint 9,03 milliards de dollars, ressort-il des résultats publiés mercredi par l’entreprise. De plus, les volumes ont également enregistré une belle croissance de 3,8 points de pourcentage, et ce, malgré une augmentation des prix de l’ordre de 11,9 points de pourcentage en moyenne. Enfin, le bénéfice par action ajusté du fabricant de barres chocolatées, biscuits et autres snacks a bondi de 16,7% (à taux de change constant), à 0,82 $.

« Toutes les régions ont enregistré une forte croissance »

« Nous avons enregistré des résultats solides au troisième trimestre (…) Toutes les régions ont enregistré une forte croissance de leur chiffre d'affaires et une croissance à deux chiffres de leur rentabilité, soutenue par de bonnes performances en termes de volume et de mix », s’est félicité le CEO de Mondelez, Dirk Van de Put. « Nous pensons que le meilleur reste à venir car nous renforçons et remodelons notre portefeuille, réinvestissons de manière substantielle dans nos marques emblématiques et continuons à développer des capacités de premier ordre dans des domaines clés comme le numérique ou le management de la croissance du chiffre d'affaires afin de continuer à stimuler une croissance durable et de haute qualité pour les années à venir. » Par conséquent, l’entreprise a revu à la hausse ses perspectives pour l’ensemble de l’année 2023. Elle s'attend désormais à une croissance organique du chiffre d'affaires net de 14 à 15%, contre 12% et plus précédemment. La croissance du bénéfice par action (à taux de change constant) a également été relevée à environ 16%, contre 12% et plus auparavant.

Pas (encore ?) d’effet Ozempic

Les derniers résultats et prochaines perspectives de Mondelez International viennent contredire (pour l’instant ?) les craintes récemment formulées par plusieurs observateurs du secteur quant à l’impact des médicaments coupe-faim à succès, comme l’Ozempic, sur les ventes des fabricants de produits alimentaires peu sains. Les déclarations du CEO de la chaîne de supermarchés Walmart, John Furner, au début du mois d’octobre avaient particulièrement fait grand bruit. Dans une interview accordée à Bloomberg, le dirigeant avait affirmé avoir constaté « un léger changement » dans les habitudes de consommation des personnes prenant ce type de médicaments. « Il est certain que nous constatons un léger changement par rapport à la population totale, nous constatons un léger recul du panier global (…) Simplement moins d'unités, un peu moins de calories », avait-il déclaré.