Après quatre mois à la tête de Blokker, Michiel Witteveen pense déjà à une IPO de la chaîne d’ici trois ans. Particularité? Il entend faire du client, un actionnaire. Une information de Het Financieele Dagblad.

Michiel Witteveen, CEO de Blokker Holding, reprenait, en avril 2019, les rènes de l’enseigne Blokker. Depuis lors, malgré les difficultés que rencontre l’enseigne, l’homme se dit confiant. Il réaffirme d’ailleurs cette confiance dans une interview accordée au Financieele Dagblad en indiquant souhaiter introduire Blokker en Bourse d’ici trois ans. 

Quand le client devient actionnaire

« Lorsque j’ai acheté Blokker, j’ai toujours entendu dire que Blokker nous appartenait à tous » déclare-t-il. « C’est ainsi que j’ai eu l’idée d’un nouveau système de timbres ». Concrètement, il entend faire du client, un actionnaire. Comment? Grâce à une action d’épargne d’un nouveau genre : le client qui complète une carte d’épargne aura droit à une action. 

Pour lui, l’avantage d’une telle initiative est que le client devient davantage fidèle à la chaîne. « Les gens sont plus loyaux s’ils ont des actions » indique-t-il. Il s’attend d’ailleurs à un certain intérêt de la part du public néerlandais. « Tout le monde aime faire partie de quelque chose. Moi-même, j’apprécie me retrouve dans l’espace Lounge de KLM dédié aux membres Platinum ». Peu importe si une participation massive des clients entraîne une baisse de sa propre participation dans Blokker. « Si cela profite à l’entreprise, cela ne me dérange absolument pas ».

Albert heijn a déjà tenté l'expérience

Het Financieele Dagblad fait ensuite référence à deux initiative antérieures d’Albert Heijn. Le retailer avait en effet déjà introduit un système d’épargne permettant aux clients d’échanger des timbres contre des obligations. Mais le succès fut tel, que l’enseigne du faire marche arrière… Dans les années 90, Ahold avait également créé un Fonds permanent pour la clientèle. Les clients disposant d'une carte d'épargne complète pouvaient participer à un fonds qui investissait pour moitié dans des actions Ahold. Mais après le scandale comptable qui a amené Ahold au bord de l'effondrement en 2003, l'enthousiasme pour le fonds s'est évaporé. Trois ans plus tard, il a été liquidé, explique Het Financieele Dagblad.