Metro Cash & Carry se dit contraint de fermer les portes de son point de vente de Middelkerke suite à un litige qui l’oppose à son concurrent local Aronde NV au sujet du parking existant.« La survie du magasin et les emplois de dizaines de personnes sont soudainement menacés » déclare l’enseigne.

Metro Cash & Carry ouvrait son 11e point de vente à Middelkerke en mai 2018. Celui-ci était alors appelé à devenir « la pièce maîtresse et le pilier stratégique de l'expansion de Metro ». Mais voilà, un peu plus d’un an après son inauguration, ce pourrait déjà être la fin de ce magasin qui sert des clients du secteur horeca dans toute la région côtière.

Metro dit en effet craindre pour la pérennité de son implantation sur la côte, et s’affirme « victime d'une chasse aux sorcières administrative et juridique qui a dérapé et dont le seul objectif était de restreindre la concurrence ». Selon l’enseigne, son concurrent local Aronde lui aurait dès le début mis des bâtons dans les roues. Le retailer parle même de tentatives de destruction: « L'une des dernières tentatives de destruction de Metro par Aronde NV s'est traduite par une sixième citation à comparaître concernant, entre autres, l'autorisation du parking et les conditions d'exploitation de Metro » déclare la société. « L’exploitant précédent a utilisé ce parking sous licence pendant des années » poursuit Vincent Nolf, CEO de Metro.

C’est une tragédie pour nos employés et nos clients du secteur de la restauration. Une trentaine d'emplois locaux sont immédiatement menacés

Vincent Nolf
CEO Metro

Cette dernière comparution a mené Metro à devoir cesser les activités du magasin. « Toutes les autorisations du commerce de gros de l’hôtellerie et de la restauration ont été potentiellement compromises et Metro a été obligé de fermer immédiatement la succursale de Middelkerke. » L’enseigne parle d’incompréhension totale et affirme avoir obtenu tous les permis de façon légitime. Avant l’ouverture, le retailer n’a d’ailleurs rencontré aucune difficulté. Mais « depuis que Metro y a ouvert ses portes, la propriété a soudainement fait l’objet d’une bataille juridique dans le but de restreindre nos activités commerciales sur la côte » déclare Vincent Nolf.

« C’est une tragédie pour nos employés et nos clients du secteur de la restauration » renchérit Vincent Nolf. « Une trentaine d'emplois locaux sont immédiatement menacés ».

Pour servir sa clientèle côtière, Metro a décidé d’étendre le service de livraison. « C’est bien sûr une situation temporaire. Nos clients devraient pouvoir être reçus dans leur magasin de confiance par  " leur " personnel. Nous sommes à la recherche de solutions durables et, dans l'intervalle, nous appelons le conseil municipal de Middelkerke et le gouverneur de Flandre occidentale à se joindre à nous le plus rapidement possible pour servir de médiateur dans cette affaire ».

Aronde conteste les arguments de Metro

Les arguments soumis par Metro ont entretemps été vivement contestés par le conseil juridique de Aronde.

Celui-ci souligne d'abord qu'aucun tribunal ne prend une décision de fermeture à la légère, et sans qu'elle ne soit justifiée par des faits objectifs. Et ceux-ci ne se limiteraient pas à un problème de parking. "Metro savait dès l'ouverture de son magasin qu'il contrevenait aux règles, et un constat de police a relevé dès le 18 janvier 2018 que l'autorisation nécessaire était manquante. L'enseigne voulait coûte que coûte ouvrir avant l'été 2018, sans tenir compte des nombreux PV et arrêts, et a elle-même engagé du personnel pour exploiter un magasin qui ne disposait pas des autorisations requises.(...) Le Tribunal de Gand, saisi en référé, a constaté le 15 juin 2018 que le magasin avait ouvert sans autorisation, et Metro n'a jamais fait appel de ce jugement. L'enseigne a plutôt demandé en toute hâte une autorisation, qui lui a été refusée le 13 juin 2019 par la Députation de Flandre occidentale."

Aronde constate aussi que ceci n'a pas empêché Metro de poursuivre l'exploitation du site, pendant plus d'un an, et que ceci constitue une entrave à la concurrence, à laquelle la récente décision du tribunal a mis fin. Dans ses commentaires soumis à la presse, l'avocat d'Aronde s'insurge aussi contre les réactions de Metro quant aux collaborateurs et clients victimes de cette situation, considérant que c'est bien la responsabilité de l'enseigne d'avoir contrevenu aux règles en vigueur, et de les avoir placés dans cette situation, et qu'il est inutile d'en blâmer ensuite un entrepreneur local . Il juge avec la même sévérité l'attitude du précédent collège échevinal de Middelkerke, qui se serait abstenu de prendre toute mesure sur ce dossier.

Aronde conteste les arguments de Metro

Les arguments soumis par Metro ont entretemps été vivement contestés par le conseil juridique de Aronde.

Celui-ci souligne d'abord qu'aucun tribunal ne prend une décision de fermeture à la légère, et sans qu'elle ait été justifiée par des faits objectifs. Et ceux-ci ne se limiteraient pas à un problème de parking. "Metro savait dès l'ouverture de son magasin qu'il contrevenait aux règles, et un constat de police établit dès le 18 janvier 2018 que l'autorisation nécessaire était manquante. L'enseigne voulait coûte que coûte ouvrir avant l'été 2018, sans tenir compte des nombreux PV et arrêts, et a elle-même engagé du personnel pour exploiter un magasin qui ne disposait pas des autorisations requises.(...) Le Tribunal de Gand, saisi en référé, a constaté le 15 juin 2018 que le magasin avait ouvert sans autorisation, et Metro n'a jamais fait appel de ce jugement. L'enseigne a plutôt demandé en toute hâte une autorisation, qui lui a été refusée le 13 juin 2019 par la Députation de Flandre occidentale."

Aronde constate aussi que ceci n'a pas empêché Metro de poursuivre l'exploitation du site, pendant plus d'un an, et que ceci constitue une entrave à la concurrence, à laquelle la récente décision du tribunal a mis fin. Dans ses commentaires soumis à la presse, l'avocat d'Aronde s'insurge aussi contre les réactions de Metro quant aux collaborateurs et clients victimes de cette situation, considérant que c'est bien la responsabilité de l'enseigne d'avoir contrevenu aux règles en vigueur, et de les avoir placés dans cette situation, et qu'il est inutile d'en blâmer ensuite un entrepreneur local . Il juge avec la même sévérité l'attitude du précédent collège échevinal de Middelkerke, qui se serait abstenu de prendre toute mesure sur ce dossier.