L'origine des fruits et légumes vendus sur les marchés traditionnels est souvent incertaine. Quatre vendeurs sur dix n'indiquent pas la provenance de leur marchandise, comme l'exige la loi. D'autres manquements sont aussi très fréquents.

Ils laissent souvent entendre qu'ils vendent des produits locaux, mais c'est loin d'être aussi clair : les vendeurs de fruits et légumes sur les marchés sont tenus, depuis 2008, d'indiquer correctement l'origine de leurs marchandises, mais ils ne le font pas toujours. Les contrôles effectués par l'inspection économique auprès de 283 producteurs entre juin et décembre de l'année dernière ont montré que 38,8 % des commerçants n'indiquaient pas correctement l'origine. L'inspection a également porté sur l'étiquetage des prix, les exigences linguistiques ou l'enregistrement correct auprès de la Banque-Carrefour des Entreprises. Dans l'ensemble, les inspections ont permis de constater au moins une infraction dans sept cas sur dix, rapporte le SPF Economie.

L'inspection économique a émis 208 avertissements et 52 procès-verbaux pour les infractions les plus graves. Il semble qu'un nombre important de marchands ignorent l'obligation ou ne la respectent pas suffisamment. On dénombre également 196 infractions aux règles d'indication des prix par unité de mesure (un quart des infractions) et 157 infractions aux règles générales d'indication des prix (20 %). Le ministre de l'Economie Pierre-Yves Dermagne (PS) note que les gens achètent consciemment plus de produits locaux et qu'il est donc important d'avoir une indication d'origine correcte. "L'action de contrôle de l'inspection économique montre qu'une attention particulière est nécessaire à cet égard", a-t-il déclaré.