Face à la vague de contaminations dues au variant Omicron, Lidl envisage tous les scénarios. L’enseigne a établi cinq seuils critiques liés au manque de personnel dans ses magasins et les mesures correspondantes à prendre : suppression de certains services, réduction des heures d’ouverture, voire fermeture totale. Qu’en est-il dans les autres chaînes de supermarchés ?

« Nous avions élaboré ce plan avant la fin de l’année, lorsque les vacances scolaires ont été prolongées. Le variant Omicron pourrait nous pousser à le mettre en application dans les deux prochaines semaines », a expliqué Isabelle Colbrandt, porte-parole de Lidl, au quotidien flamand De Standaard. « Nous espérons qu’il ne s’agira pas d’une crise aiguë, mais nous voulons être préparés à tout. »

Lidl envisage différents scénarios :

  • 15 % du personnel absent dans un magasin : l’équipe boulangerie est réduite.
  • 20 % du personnel absent : plus de pain frais dans le magasin en question.
  • 30 % du personnel absent : plus de promotions non alimentaires.
  • 40 % du personnel absent : les heures d’ouverture sont réduites.
  • 50 % du personnel absent : fermeture du magasin et redéploiement des employés restants vers d’autres établissements afin d’y renforcer les équipes.

Comment se préparent les autres supermarchés ?

Colruyt

« Nous avons prévu différents scénarios, mais des fermetures de rayons ou de magasins n’en font pas partie », nous a déclaré Nathalie Roisin, porte-parole de Colruyt. « Nous sommes évidemment touchés par la vague de contaminations, comme toute la société, mais la situation est pour l’instant assez stable. Nous disposons de toute manière de suffisamment d’outils pour réagir de jour en jour, voire d’heure en heure à un éventuel gros manque de personnel dans certains de nos points de vente. » En cas de besoin, l’enseigne prévoit notamment l’engagement d’intérimaires et d’étudiants-jobistes pour renforcer ses équipes, ou encore de faire appel aux collaborateurs de ses services centraux. « Il s’agit en fait du même type de mesures ponctuelles que nous mettons en place lors des périodes de rush comme les Fêtes de fin d’année. »

Carrefour

Même son de cloche du côté de chez Carrefour, où des fermetures ne sont pas non plus à l’ordre du jour. « L’absentéisme se fait bel et bien sentir, mais il est assez stable, et ce depuis quelques mois désormais », nous a assuré la porte-parole Siryn Stambouli. Le distributeur français dispose de trois types de mesures pour pallier à un manque de personnel dans ses magasins : recruter du nouveau personnel (intérimaires, étudiants, contrats à plus long terme), envoyer ses ‘équipes volantes’ dans les magasins qui en font la demande et proposer aux collaborateurs du siège central d’aller prêter main-forte dans l’un ou l’autre point de vente.

Delhaize

Delhaize envisage également les embauches comme une solution, mais compte principalement sur son programme ‘Helping hands’, qui consiste à envoyer du personnel des bureaux vers ses magasins et centres de distribution, pour remédier à l’augmentation des absences. Un programme qui tourne actuellement à plein régime. « En période de Fêtes, cette mesure concerne environ 150 collègues. En ce moment, c’est plutôt 300 », nous a expliqué la porte-parole Karima Ghozzi, tout en soulignant que la situation était toujours sous contrôle. « Nos opérations suivent leur cours et aucune fermeture n’est à l’ordre du jour, même si l'on n'est jamais à l'abri d'un cluster par exemple. Mais il est important que tout le monde conserve son calme. Le pire qui pourrait arriver à ce stade, ce serait de voir apparaitre des comportements de type ‘hamster’. Cela ne ferait qu’augmenter inutilement la pression sur nos équipes. »