Le groupe logistique Kuehne+Nagel a annoncé mercredi 22 septembre son intention de fermer l’usine de Nivelles en 2022. La décision concerne quelque 549 salariés, qui risqueraient de perdre leur emploi.

A la suite de l’annonce du groupe logistique Kuehne+Nagel de fermer son usine de Nivelles dès 2022, les syndicats ont réagi avec ferveur puisque la décision met en péril le travail de quelque 549 employés. A ce titre, la réponse fut limpide : « Nous sommes en guerre. Nous voulons mettre à mal leur porte-monnaie et organiserons un front commun pour fermer les autres dépôts en Belgique », a déclaré Pacal Strube de la SETCa. Les syndicats témoignent d’une situation « très tendue » sur place. En effet, les accès au site sont bloqués, aucune marchandise n’entre ni ne sort du dépôt et l’un des gardes du corps de la direction a même été blessé et transporté à l’hôpital. Ceux-ci dénoncent également un « sabotage » de la direction concernant ladite fermeture, notamment suite au transfert de toutes les activités vers la Flandre. Ils déplorent également que les salariés de Nivelles n'aient pas eu l’occasion d'être mutés sur l'un des deux sites flamands. 

Les problèmes liés à ce centre logistique ne datent pas d’hier. En effet, c’est surtout depuis le rachat du groupe Kuehne+Nagel en 2005 que la situation est particulière critique à Nivelles. Le site continue d’ailleurs de subir de grandes pertes financières et l’organisation ne parvient visiblement pas à sortir la tête hors de l’eau. Carrefour, le plus grand client du groupe logistique Kuehne+Nagel, nous partage sa vision de la situation. « Nous subissons effectivement des désagréments dus à l'annonce de notre partenaire logistique. Nous nous efforçons de limiter au maximum les conséquences pour garantir un service optimal à nos clients », déclare Siryn Stambouli, porte-parole de l’enseigne. Sur le long terme, la communication concernant le fermeture du site de Nivelles datant d’hier, Carrefour assure que pour le moment, « aucune décision n’a encore été prise ».