Plus de 100 producteurs de fruits se sont rendus aujourd’hui au siège de Comeos à Bruxelles. Ils se plaignent des marges que préléveraient les supermarchés rsur les pommes et les poires, et ont reçu le soutien de la Ministre flamande de l'environnement Zuhal Demir (N-VA).

Les producteurs de fruits sont en colère. Ils obtiennent trop peu pour leur produit, disent-ils : à la criée, ils obtiennent moins de 40 centimes pour un kilo de pommes, alors qu'au supermarché, elles sont vendues au moins 2 euros le kilo. Pour la Jonagold ou ses variantes, il grimpe même de 2,5 euros à 3 euros, indique le Boerenbond. "Pour l'instant, les supermarchés ne nous paient même pas assez pour couvrir les coûts. Ce n'est pas viable. Nous avons besoin d'au moins 1 euro", ont déclaré les producteurs de fruits. Ils exigent des pratiques commerciales plus équitables et une meilleure répartition des marges bénéficiaires dans la chaîne alimentaire. "La situation doit changer rapidement ou alors, d'ici un à deux ans, plus aucune pomme ou poire ne sera cultivée en Belgique." La différence entre le prix de la vente aux enchères et celui du magasin est liée aux coûts de transport, d'énergie et d'emballage, dont le prix a fortement augmenté ces derniers mois. Les fruticulteurs ont le soutien de la ministre flamand de l'environnement, Zuhal Demir (N-VA). "Les gens paient suffisamment dans les magasins, mais cette somme n'est pas répartie assez équitablement au sein de la chaîne et revient surtout aux détaillants et aux supermarchés", a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse. "Les conséquences de la pression qu'exerce le retail sur les producteurs de fruits, et par extension sur tous les agriculteurs, ne sont pas prises en compte, ou pas assez." La ministre demande qu'un organisme veille à la répartition équitable de la marge sur l'ensemble de la chaîne.