Selon le Conseil supérieur de la santé, les enfants et les jeunes visionnent trop de publicités pour des aliments malsains. Le Conseil préconise des mesures telles que l'interdiction de l'utilisation de personnages de dessins animés et d'influenceurs pour enfants dans la publicité et les emballages et l'interdiction de la publicité télévisée pour les aliments malsains entre 6 heures et 23 heures.

Dans un nouvel avis, le Conseil supérieur de la santé tire la sonnette d'alarme sur la commercialisation et la publicité d'aliments malsains auprès des enfants et des adolescents. "Depuis 2010, l'Organisation mondiale de la santé appelle à une réglementation du marketing destiné aux enfants, mais il ne s'est pas passé grand-chose en Belgique depuis lors. La législation relative au marketing des aliments malsains est très limitée, et principalement autorégulée par l'industrie alimentaire. Les enfants sont exposés à des aliments néfastes à la santé et à des boissons non alcoolisées dans toutes sortes d'environnements et de plateformes médiatiques. Dans tous les environnements et sur toutes les plateformes, le marketing alimentaire est dominant pour les aliments et les boissons malsains. De nombreuses preuves montrent que le marketing en faveur des aliments nuisibles à la santé contribue aux préférences alimentaires, préférences d'achat et habitudes alimentaires malsaines."

Le Conseil supérieur de la santé formule sept recommandations à l'intention des décideurs politiques. Elle préconise par exemple de rendre obligatoire la divulgation d'informations telles que le score nutritionnel et d'appliquer la réglementation aux nouvelles plateformes médiatiques telles que TikTok. "Dans les lieux où les enfants se rassemblent, comme les crèches, les écoles, les centres d'accueil, mais aussi lors d'activités sportives ou culturelles destinées aux enfants, toute forme de publicité pour des aliments malsains devrait être interdite." Le conseil préconise également d'interdire l'utilisation de techniques de marketing qui attirent les enfants, comme les personnages de dessins animés et les kid-fluencers, dans la publicité et les emballages. Le Haut Conseil de la santé demande également l'interdiction de la publicité pour les aliments malsains à la télévision entre 6 heures et 23 heures, période où les enfants regardent le plus la télévision. Reste à savoir si l'avis du Haut Conseil de la santé aura un impact significatif. Dans le passé, l'industrie ne s’est  pas vraiment impressionnée, bien qu'il y ait maintenant plus de pression de la part du gouvernement pour promouvoir une alimentation saine et déconseiller les aliments malsains.