Les ménages belges ont dépensé davantage pour l'alimentation l'année dernière. En effet, selon une enquête bisannuelle de l'office national des statistiques StatBel, un cinquième des dépenses s'est vu consacré à la nourriture, aux boissons et au tabac.

Les Belges se sont serrés la ceinture pendant la pandémie. Par mois, un ménage belge a dépensé 2.934 euros l'année dernière, soit, sur une base annuelle, 555 euros de moins que deux ans auparavant. Cela est lié au fait que nous avons été contraints de vivre et de consommer moins en dehors du foyer. En soi, ce n'est pas une surprise, mais l'enquête bisannuelle de Statbel donne des chiffres clairs sur l'évolution des dépenses. Les principales dépenses pour les familles concernent la maison et tout ce qui s'y rapporte : loyer/paiement, énergie, eau, entretien, jardin, le tout représentant 31,8% du budget. 

Après le logement, ce sont les aliments, les boissons et le tabac qui pèsent le plus lourd dans le budget. En moyenne, ce trio valait 5.600 € par an, soit 600 € (12 %) de plus que deux ans auparavant. Comme nous cuisinons davantage à la maison, nous avons dépensé plus pour les légumes et les pommes de terre (+26%), le café (+23%), le poisson et les crustacés (+15%), la viande (+12%), les fruits (+10%) et le pain (+6%). Ces dépenses supplémentaires ont été compensées par une baisse des dépenses dans le secteur de la restauration, où 1.550 euros ont été dépensés par famille, l'année dernière. Cela représente une réduction de 800 euros. La majeure partie de l'argent économisé a été consacrée aux repas à emporter et aux livraisons à domicile, qui coûtent en moyenne 600 euros par ménage. De ce fait, les dépenses totales en nourriture par ménage ont augmenté de 400 euros par an.

L'impact négatif de la crise s'est surtout fait sentir dans le prêt-à-porter et les chaussures. En l'absence d'événements et de fréquentation des bureaux, les Belges y consacrent moins d'argent : la baisse est de 28%. Une famille a dépensé en moyenne 900 euros, soit 458 euros de moins, en tenues vestimentaires. Moins de déplacements mais aussi moins d'activités culturelles et de loisirs ont permis d'économiser 645 euros en frais de transport et 370 euros en temps de loisirs sur le budget du ménage. Il est clair que la crise du coronavirus a eu un impact important sur les dépenses. Reste à analyser à quoi ressembleront les dépenses, depuis que les mesures ont été largement levées.