Annick Lambrecht (sp.a) a déposé une résolution visant à imposer aux supermarchés des prix minimums en faveur des agriculteurs. « Plutôt que de dépenser de l’argent pour résoudre de nouveaux scandales alimentaires, il nous faudrait mieux soutenir les producteur » indique la responsable politique à la presse flamande.

Annick Lambrecht (sp.a) souhaite que le SPF Economie fixe un prix minimum pour chaque produit. C’est dans ce cadre qu’elle a déposé une résolution au Parlement. Dans celle-ci, elle plaide également pour l’interdiction des réductions extrême et pour une taxe sur l’importation de produits étrangers qui seraient trouvables aussi chez nous, donnant l’exemple de pommes venues parfois de très loin alors que la Belgique en produit en quantité.

Annick Lambrecht déplore en outre, dans les médias flamands, le manque d’actions en amont dans le cadre des différents scandales alimentaires.

 

Ouverture d'un débat

De son côté, le Boerenbond indique vouloir ouvrir le débat sur des prix équitables à la fois pour le consommateur et pour le producteur. « Quant aux propositions concrètes du sp.a, nous sommes nuancés » indique-t-il par voie de communiqué. Concernant le prix minimum, « ce fut le cas au niveau européen, mais cette mesure a été réduite par des réformes de la Politique Agricole Commune (PAC). Le secteur agricole n’était certainement pas demanderesse. Après la suppression progressive de la politique européen fondée sur des prix minimums, très peu de mesures sont venues la compenser. L’agriculteur paie donc cela en ce moment. La prise de conscience que le marché doit être revu au niveau européen  afin d’avoir des prix équitables entre toutefois, heureusement, de plus en plus dans le dé l’interdiction existante des ventes à perte. « Elle protège l’agriculture contre une guerre des prix sans fin ».

Concernant les promotions, le Boerenbond indique qu’elles sont indispensables pour faire correspondre l’offre et la demande dans un marché où les denrées sont aussi soumises à un caractère périssable. « Mais brader un produit alimentaire donne un mauvais signal. Cela fait mal aux agriculteurs de voir comment, parfois, un produit est ‘offert’ pour attirer l’attention du consommateur. De plus, cela fausse la perception du consommateur d’un prix correct. Non, il n’est pas normal que le lait soit moins cher que l’eau. Une restriction des promos extrêmes est donc en effet souhaitable ».

« La taxe à l’importation proposée existe déjà au moyen des prélèvements européens à l’importation. C’est une bonne chose et nous aimerions continuer comme cela » poursuit le Boerenbond qui rappelle que la production belge est protégée contre la concurrence extérieur pendant la saison. Hors saison, cette protection est progressivement supprimée pour assurer l’approvisionnement. « Néanmoins, nous notons que - sous la pression d'autres intérêts économiques - l'agriculture est souvent utilisée comme une petite monnaie dans les accords commerciaux ».