+ Plus Made in Belgium Le pain d’épices belge est une star… au Japon

Produit traditionnel belge par excellence, le pain d’épices reste aujourd’hui un produit “à dépoussiérer”, surtout auprès du jeune public. Le plus gros producteur belge, Vondelmolen, envisage de poursuivre son développement à l’international, surtout au Japon, où il est très populaire.

C’est une annonce, loin d’être anodine, qui a suscité notre envie de rédiger cet article. Ce mois d’avril, le premier producteur belge de pain d’épices, Vondelmolen, présentera sa recette unique de pain d’épices au pavillon belge de l’exposition universelle d’Osaka au Japon. Le but n’est pas seulement d’exposer une fierté nationale, mais plus pragmatiquement de développer de nouveaux débouchés au pays du Soleil-Levant. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les Japonais connaissent en effet le pain d’épices à travers ‘Un chien des Flandres’, roman de l’auteure anglaise Ouida (Marie Louise de la Ramée de son vrai nom) publié à la fin du 19ème siècle. Pratiquement inconnu en Belgique, ce roman dont l’intrigue se déroule près d’Anvers est devenu un classique de la littérature pour enfants en Russie, en Corée et surtout au Japon. Le livre, vendu à 120 millions d’exemplaires, est en effet imposé dans certains programmes scolaires et même décliné en dessins animés. Dans ce roman, Nello, le héros, adore le pain d’épices. Dans l’idée de trouver de nouveaux débouchés, l’entreprise basée à Lebbeke (Flandre Orientale) a ainsi développé au mois de janvier dernier une ligne spécifique pour proposer trois variantes exclusives : le pain d'épices aux amandes, qui s'inspire de la recette traditionnelle de l'histoire, le pain d'épices à la canneberge et le pain d'épices au miel et au sucre perlé. Si le pain d’épices de Vondelmolen est déjà commercialisé au Japon, dans un réseau d’épiceries fines, la nouvelle direction entend le commercialiser à plus grande échelle, en grande distribution, pour la consommer comme collation, pourquoi pas accompagnée de thé. En somme, oserait-on écrire, une stratégie qu’a empruntée un autre ténor belge, Lotus Bakeries.