Les produits dits ‘neutres en carbone’ se font de plus en plus nombreux dans les rayons des supermarchés tandis que toujours plus d’entreprises se déclarent ‘CO2 neutral’. Tantôt vanté, tantôt décrié, le principe de compensation carbone se trouve au cœur de ces deux tendances. Explications.

En janvier 2020, Delhaize a lancé ce qu’il présentait alors comme une première en Europe : des bananes neutres en CO2. Ce fruit exotique dispose pourtant d’une empreinte carbone conséquente liée à sa production et son transport. Comment dès lors ramener les émissions générées à zéro ? Impossible. C’est ici qu’intervient la compensation. En soutenant, via l’achat de crédits carbone, des initiatives climatiques visant à réduire ou supprimer des sources d’émissions de CO2, et ce à hauteur de celles générées par les bananes en question, un équilibre, la fameuse neutralité carbone, est ainsi atteint. Ce principe, Delhaize l’a depuis répliqué sur quelques dizaines de produits. “En décembre dernier, nous avons fait passer tout notre poisson frais en CO2 neutre. Cela s'ajoute à nos autres produits comme une gamme de café, des clémentines ou encore des couches-culottes”, explique Charlotte De Vroey, sustainability manager chez Delhaize.