Le jeudi 31 mai prochain, Huub Vermeulen, directeur général de Bol.com, sera l’invité du Gondola Day. Son message est clair : « Les opportunités de travailler avec les retailers belges sont encore très nombreuses. »

Bol.com a toutes les raisons d’être fier. Ces dernières années, son chiffre d’affaires a progressé de 30% en moyenne, atteignant 1.6 milliard d’euros en 2017. Autre statistique impressionnante : la plate-forme e-commerce travaille avec près de 20.000 commerçants, dont 2.000 flamands. Mais Huub Vermeulen estime que le potentiel est loin d’être épuisé : « Le trafic avec la Belgique ne cesse de progresser, ce qui me fait dire qu’il existe un fameux potentiel de croissance. Je pense qu’il est important que les commerçants et les retailers se rendent compte de ce que leur présence sur une plate-forme comme la nôtre peut leur apporter. Les shoppers ne souhaitent pas avoir à naviguer sur une multitude de webshops pour faire leurs achats en ligne : il est bien plus facile de n’avoir qu’une seule adresse à consulter. En étant présents sur une plate-forme e-commerce importante, les retailers élargissent le public qu’ils peuvent atteindre. C’est le gros avantage de travailler avec nous. »

Justement, comment les convaincre de travailler avec vous ?

En soi, ce n’est pas si difficile puisque nous travaillons déjà avec plus de 20.000 retailers et que ce nombre ne cesse d’augmenter. Cette progression suscite la confiance. Nous construisons nos collaborations avec énormément de soin, en nous assurant toujours que chaque partie y gagne : ce doit être – et c’est ! – du win-win. 

Vous avez progressé de manière fulgurante en quelques années. Pensez-vous qu’il soit encore possible de poursuivre pareille performance ?

Nous pouvons attirer toujours plus de commerçants et proposer toujours plus de produits. A l’heure actuelle, notre assortiment en compte… 16 millions ! C’est énorme et, pourtant, il existe encore quelques lacunes. Notre objectif est de les combler. En Belgique, nous pouvons revendiquer 1,7 million de clients et nous espérons, bien sûr, élargir encore notre public. 

Vous allez tester la livraison endéans les deux heures. Est-ce un souhait de votre clientèle ?

Je le pense. Dans certains cas, il peut être très pratique et très utile de recevoir sa commande dans un délai très court. Prenons l’exemple des cartouches d’encre pour imprimante. Nous allons procéder à un test dans une grande ville néerlandaise pour voir si la livraison rapide de ce produit se justifie. Si le test est positif, nous élargirons le service au marché belge. Nous devrons peut-être ouvrir des centres de de distribution régionaux, mais nous n’en sommes pas encore là. Dans notre  secteur, il faut essayer beaucoup parce que tout est neuf. 

On dit souvent que la Belgique a manqué le train de l’e-commerce. Qu’en pensez-vous ?

J’ignore si c’est vrai. Par contre, il est vrai que nous avons commencé plus rapidement aux Pays-Bas. C’est lié au fait que notre marché intérieur est plus important et qu’il s’avéré d’emblée plus intéressant d’y développer le commerce électronique. Il est clair que cela nous procure un avantage sur la Belgique. Ceci étant, les opportunités sont encore nombreuses car je ne pense pas qu’il existe de très grandes différences entre les deux marchés. Je dirais même qu’il n’en existe pas.