Selon une étude réalisée par Eurostat et l'analyse du quotidien De Tijd, la Belgique ferait partie des pays où les volumes vendus par le commerce baisseraient le plus en Europe. Après l'Estonie et la Hongrie, la Belgique est le plus mauvais élève de la classe (-6,3 % sur un an).

La Belgique voit les achats dans le retail baisser davantage en volume que la plupart des autres pays européens. C’est ce qui ressort de l'analyse du quotidien De Tijd, suite à une récente étude menée par Eurostat, l'Office statistique de l'Union européenne. Comparativement à l’année précédente, les volumes vendus par le retail, alimentaire et non-alimentaire, dans l’UE ont baissé de 1,8 %. En Belgique, la baisse des volumes est beaucoup plus prononcée, avec une baisse annuelle de 6,3 %, ce qui nous classe parmi les trois pays qui enregistrent les plus fortes baisses de volume, avec l’Estonie et la Hongrie. Certes, l’inflation a freiné durant les derniers mois, mais son niveau reste élevé et pénalise les volumes du commerce. Bien entendu, l'inflation explique que les consommateurs achètent moins en volume, mais le pouvoir d’achat, protégé en Belgique grâce à l’indexation automatique des salaires, devrait pourtant limiter la casse. Les pays voisins de la Belgique s’en sortent mieux que nous et accusent une baisse de volume de -1,6 % pour la France, de -1,2 % pour les Pays-Bas et de -2,7 % pour l’Allemagne.

Silvie Vanhout, managing partner de Gondola Academy, nous explique que malgré les augmentations de prix en Belgique, certaines catégories arrivent quand même à croître en volume. “C’est le cas de la catégorie boulangerie et pâtisseries”, nous dit-elle. “C’est une catégorie en croissance depuis l'année dernière, même avec des augmentations de prix de 0,4 % en janvier par rapport à janvier 2023 (mais une augmentation de 12,5 % sur base MAT).  Les boissons chaudes augmentent aussi en volume de 3,1 % par rapport à janvier 2023 avec un prix stable, mais sur une base annuelle, les prix ont augmenté de 8,6 %, ce qui est inférieur à la moyenne de l'ensemble des catégories (augmentation des prix de 9,6 %). Il en va de même pour les boissons non alcoolisées. La catégorie qui a continué à croître jusqu'en 2023 et dont le volume augmente encore, mais seulement de 1 %, est celle des snacks salés. Les prix ont augmenté de 13,3 % en 2023 mais le faible prix à payer nous a quand même incité à continuer d'acheter des chips.”