Le ministre fédéral de l’Emploi Kris Peeters a approuvé le plan social conclu entre la direction de Carrefour et les syndicats.

Après un avis positif des ministres wallon et bruxellois de l’Emploi et un avis négatif du ministre flamand de l’Emploi, c’est à Kris Peeters, ministre fédéral de l’Emploi, que revenait la décision d’approuver ou non le protocole d’accord conclu entre la direction de Carrefour Belgique et les partenaires syndicaux. Ce mercredi, l’intéressé a rendu son verdict: il approuve le plan social proposé. De ce fait, il valide la possibilité de bénéficier d’un régime de chômage avec complément d’entreprise (prépension), point principal de discorde au niveau politique, pour les travailleurs âgés d’au moins 56 ans. Cette mesure pourrait concerner 600 personnes.

Début de semaine, Kris Peeters indiquait sur Radio 1 que Carrefour envisageait de prévoir des moyens financiers supplémentaires pour les travailleurs amenés à quitter l’entreprise en bénéficiant du régime de chômage avec complément d’entreprise. Une somme de 500 euros en plus des 2.500 euros prévus dans le cadre de l’outplacement des travailleurs partant en prépension était alors évoquée. Déclaration à laquelle avait vivement réagi la Setca dénonçant une immixtion inacceptable du politique dans la concertation sociale. L'idée a toutefois fait son chemin et probablement influencé la décision du ministre fédéral de l’Emploi. "Les 500€ sont maintenus pour la formation des collaborateurs qui quitteraient la société et souhaiteraient se réorienter vers un métier en pénurie" nous confirme Baptiste van Outryve, porte-parole de l'enseigne. "Ce montant ne peut jamais dépasser la moitié des coûts de formation et les 500€. Carrefour n’interviendra donc que pour 350€ si la formation du collaborateur coûte 700€. Ce montant se rajoute au 2500€ que nous prévoyons pour l’accompagnement de tous les collaborateurs qui quittent Carrefour. Celui-ci couvre les coûts de la cellule d’emploi et d’éventuelles formations que les collaborateurs voudraient suivre pour se réorienter".

Pour rappel, le protocole d’accord conclu entre la direction de Carrefour et les syndicats permettait de réduire de 1.233 à 950 le nombre d’emplois menacés par le plan de transformation du retailer. Parmi les solutions dégagées, on a beaucoup parlé du départ en prépension pour les personnes âgées de 56 ans et plus, mais d’autres possibilités existent : départs volontaires, mutations internes et crédit-temps fin de carrière pour les plus de 55 ans.