L’incontournable marque de chocolats Galler, passée à 100% dans les mains d'un membre de la famille royale du Qatar en 2018, repasse à 25% sous un actionnariat belge.

Galler, fleuron liégeois, avait changé complètement de main en 2018. Jean Galler, fondateur et CEO depuis 1976, avait vendu ses parts à un membre de la famille royale du Qatar. Aujourd'hui, de nouveaux investisseurs, belges cette fois, ont repris 25% du capital. Il s'agit d'investisseurs privés et institutionnels liégeois. Comme le révèle le quotidien L’Echo, trois groupes d’investisseurs apportent 7 millions d’euros lors d’une augmentation de capital. Il s’agit d’ entrepreneurs liégeois qui accompagnent Salvatore Iannello et le management de l’entreprise pour un apport global de 1,35 million. Parmi ceux-ci, on trouve l’ancien éditeur Luc Pire, le multi-investisseur Renaud Jamar et Didier Leclercq, entrepreneur dans l’e-santé notamment. À ce groupe de privés se joignent des institutionnels comme Noshaq (3 millions) et le fonds paritaire patrons-syndicats Invest for Jobs (1 million). L’actionnaire qatari suit à hauteur de 1,5 million d’euros. Au terme de la nouvelle convention d’actionnaires qui vient d’être signée, ce nouveau pôle liégeois représentera près de 25% du capital .

"Cette entrée substantielle s'accompagne d'une très grande autonomie dans le nouveau projet"

Cette "relocalisation de l'actionnariat" est donnée par Salvatore Iannello et actuel patron de Galler. En 2018, lorsque celui-ci reprend les rennes après avoir quitté l'entreprise en 2011, la chocolaterie affichait un résultat négatif de 2 millions d’euros. En échange de son retour à la tête de Galle, Salvatore Iannello avait demandé trois conditions : une injection directe de 10 millions d’euros, l’ouverture du capital à de nouveaux partenaires belges et la maîtrise totale de la gestion pour mettre en place un nouveau projet pour l’entreprise. L'ouverture du capital à de nouveaux partenaires belges est donc chose faite. "C’est une entrée substantielle qui s’accompagne d’une très grande autonomie dans le nouveau projet auquel tous les actionnaires souscrivent", révèle à L'Echo Salvatore Iannello. Le renforcement des fonds propres permettra au chocolatier de se relancer et de repositionner ses produits.