Les fabricants de produits laitiers FrieslandCampina et Milcobel veulent fusionner, ont annoncé les deux entreprises. La nouvelle société représentera un chiffre d'affaires de plus de 14 milliards d'euros.

FrieslandCampina et Milcobel ont annoncé aujourd'hui leur intention de fusionner. Les conseils d'administration des coopératives et les directions des entreprises ont signé un accord-cadre. Au cours du premier semestre 2025, une proposition de fusion devrait être présentée aux membres de FrieslandCampina et aux actionnaires de Milcobel. Ensuite, l'accord de fusion sera présenté à l'assemblée générale extraordinaire de Milcobel et au conseil des membres de FrieslandCampina. La fusion doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence. Sur la base des chiffres annuels combinés de FrieslandCampina et de Milcobel pour 2023, à l'exception de l'activité Ysco de Milcobel, qui est en cours de vente, la nouvelle organisation fusionnée aura un chiffre d'affaires pro forma de plus de 14 milliards d'euros. Elle opérera dans 30 pays, emploiera près de 22.000 personnes dans le monde, transformera un volume total d'environ 10 milliards de kilogrammes de lait de ses membres et comptera près de 11.000 exploitations laitières appartenant à quelque 16.000 producteurs laitiers membres aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et dans le nord de la France. Cette annonce intervient après deux années difficiles pour le secteur laitier. FrieslandCampina a annoncé au début de l'année que 1.800 emplois seraient supprimés en 2024 et 2025. Milcobel a également annoncé des suppressions d'emplois en avril. L'entreprise a alors parlé d'une « année particulièrement difficile » pour le secteur laitier, en raison de la hausse des coûts, de l'incertitude géopolitique et d'une réglementation plus stricte. On ne sait pas sous quel nom la nouvelle société laitière opérera.

Pierre-Alexandre Billiet, CEO de Gondola, explique le déclin du secteur laitier, entre autres, par l'évolution des habitudes de consommation, notamment la popularité croissante des alternatives à base de plantes. « Mais il y a aussi une crise de l'offre. Il y a de moins en moins d'agriculteurs pour lesquels il est rentable de produire du lait. Cela signifie qu'à terme, il y aura moins de lait produit, ce qui entraînera également une hausse des prix. Ce n'est pas encore pour l'année prochaine, mais cela se fera sentir à partir de la fin de l'année 2026. Cela correspond à une évolution que l'on observe dans l'ensemble du secteur alimentaire : une pénurie de produits de haute qualité et une offre excédentaire de produits de qualité médiocre. »