Ferrero
Ferrero continue d’élargir son portefeuille de marques et annonce être en négociation avec le géant français Danone pour l'acquisition de sa marque Michel & Augustin.
Michel & Augustin est arrivée chez Danone en 2016, via une acquisition. Les deux fondateurs de la marque, Michel de Rovira et Augustin Paluel-Marmont, ne lui avaient pas seulement offert dès 2005 leurs prénoms, ils l'avaient doté d'une mission : être les "trublions du goût", et apporter aux catégories des produits laitiers et des biscuits une forte personnalité assise sur la gourmandise et un ton un peu décalé, très loin du discours de Danone, traditionnellement centré sur la santé. C'est peut-être ce qui en fit une proie intéressante pour le groupe, en apportant un positionnement plaisir plus complémentaire que concurrent. La marque bénéficiait d'une grande autonomie au sein du groupe, même si ses fondateurs avaient déjà pris le large voici deux ans. Trop spécifique, trop "niche", Michel & Augustin ne semblait plus en mesure de répondre aux attentes de Danone en matière d'expansion internationale. Danone a donc décidé de s'en séparer, et Ferrero souhaite ajouter cette jolie marque à forte valeur ajoutée perçue dans son portefeuille.
Aujourd'hui, Ferrero a annoncé qu'elle avait entamé des négociations exclusives en vue de l'acquisition intégrale de Michel et Augustin. La transaction proposée sera soumise à la consultation des instances représentatives du personnel concernées et devrait être finalisée dans les prochains mois, sous réserve des conditions de clôture habituelles. "L'acquisition envisagée renforcerait l'écosystème Ferrero en France et marquerait le dernier achat en date sur le marché des biscuits haut de gamme, après les acquisitions de Burton's Biscuit Company et Fox's au Royaume-Uni, de Kelsen Group au Danemark et de Delacre en Belgique", peut-on lire sur le communiqué de Ferrero. Le groupe négocie encore une fois via CTH Invest, la société d’investissement belge de Ferrero. Ce dernier a déjà réalisé plusieurs acquisitions par l’intermédiaire de CTH Invest, dont la dernière était l’acquisition du fabricant américain Jelly Belly en octobre.
