Pandora Papers, l'enquête internationale concernant l'évasion fiscale de grande envergure commise par certaines familles et entreprises aisées, comprend deux noms de retailers bien connus en Belgique : Ronald de Waal, de la chaîne de vêtements WE Fashion et directeur général de WE Belgium, ainsi que la famille française Bouriez, fondatrice du supermarché Cora.

Les Pandora Papers sont une enquête internationale menée par le collectif de journalistes ICIJ sur l'évasion fiscale massive d'entreprises et de familles riches du monde entier, sur base de fuites de documents. Outre Tony Blair, plusieurs diamantaires anversois et de nombreuses familles derrière l'entreprise belge Solvay, deux grands noms du secteur du retail bien connus chez nous s'ajoutent à la liste. Le premier, comme précédemment annoncé, est Ronald de Waal, directeur général de WE Belgium. Le Néerlandais habite à Wijnegem, près d'Anvers. L'enquête montre que jusqu'en 2017, l'entrepreneur néerlando-belge possédait Tarbat Investments Limited dans les îles Vierges britanniques, dans le but de posséder un bateau de plaisance. Il possédait également un second yacht, le Velsheda, qu’il utilisait pour participer à des courses.

Le second est la famille française Bouriez ; famille entre autres fondatrice de la chaîne de supermarchés Cora, dont certains membres vivent d’ailleurs en Belgique. Philippe Bouriez (1933‑2014) a été CEO du groupe Louis Delhaize durant 35 ans, actif à l'international mais dont le siège est à Charleroi. Des documents de Pandora Papers ont été divulgués selon lesquels Philippe Bouriez aurait fondé un trust en Nouvelle-Zélande, créé en 2011 pour « maintenir et améliorer les actifs dans le but d’une succession future ». En 2012, ce trust possédait des actifs d’environ 50 millions d'euros et un an plus tard, plus du triple. Il détient également des actions du néerlandais NMKW, qui lui détient le belge Galimmo Real Estate – pilier immobilier du groupe Louis Delhaize. Suite au décès de Philippe Bouriez en 2014, ses enfants ont hérité un certain montant provenant dudit trust. Quant à son frère Jacques, il a créé Ransart Trust en Nouvelle-Zélande en 2012. Jusqu'en 2016, il était également bénéficiaire d'un autre trust en Nouvelle-Zélande, le Gosselies Trust, fondé par son épouse en 2012. Certains journalistes issus des journaux De Tijd, Knack et Le Soir ont participé à l’enquête Pandora Papers et ont demandé aux concernés une réponse, sans succès jusqu’à présent.