Le groupe Colruyt a l’intention d’ouvrir jusqu’à sept nouveaux magasins par an en France. L’objectif à terme est d’en détenir une centaine. Aujourd’hui il y détient 85 points de vente. Une information de L’Echo.

Le retailer belge a l’intention d’accélérer son expansion sur le marché français, où il réalise actuellement 8,2% de son chiffre d’affaires. Si à ce jour Colruyt dispose de 85 magasin en France, il ambitionne d’en détenir une centaine à terme. Voici 10 ans, le retailer opérait 35 point de vente chez nos voisins. Concrètement, il souhaite donc en ouvrir jusqu’à 7 par an. C’est d’ailleurs sept nouveaux points de vente qui ont ouvert leurs portes en 2018 en France, et, au total, six Colruyt devraient avoir ouvert leurs portes en 2019. C’est ce qu’on apprend en lisant le journal économique L’Echo ce matin.

Cette information fait écho aux récentes déclarations des analystes de Morgan Stanley, qui affirmaient, dans les colonnes de nos confrères, qu’il était nécessaire pour le retailer belge d’accélérer sa croissance outre-Quiévrain. « Depuis un an, nous nous sommes fixés pour objectif d’ouvrir entre 5 et 7 nouveaux magasins par an, contre 3 ou 4 auparavant » déclare Marc Hofman, directeur opérationnel de Colruyt, à L’Echo. Le retailer construit par ailleurs un nouveau centre de distribution qui lui permettra de doubler sa capacité.

L’objectif de cette accélération est d’atténuer sa dépendance envers un marché domestique saturé explique le journal économique. Toutefois le retailer ne peut actuellement pas appliquer à la France la même stratégie qu’en Belgique. La taille actuelle de son parc commercial ne lui permet en effet pas aujourd’hui de garantir, partout, les prix les plus bas face à la concurrence locale. Marc Hofman souligne d’ailleurs, aux journalistes de De Tijd, ne pas souhaiter participer à la guerre des prix qui fait rage depuis quelques années en France. Aujourd’hui, admet-il, les points de vente français ne font pas de bénéfices. « Mais depuis deux ans, l’EBITDA est positif. Les magasins reviennent sur leurs frais. Le fait qu’il n’y ait pas de bénéfices nets est considéré ici comme un investissement » conclut-il.