Le début de l’année 2022 observe déjà une perte de vitesse de la catégorie des boissons alcoolisées. Selon les derniers chiffres de Nielsen, arrêtés à la fin février 2022, le recul est de 2,9% en valeur pour l’ensemble du segment. Qu’est ce qui explique un tel ralentissement ? Quelle est la température du côté de certaines marques et retailers ?

Si l’on en croit les derniers chiffres de NielsenIQ, arrêtés à la fin février de cette année, la catégorie des boissons alcoolisées se lance quelque peu difficilement dans l’année en cours et observe déjà déjà certains ralentissements. C’est notamment le cas du gin (- 11,5% en valeur, avec une diminution des volumes de 12,2%) et du rhum blanc (- 15,9% en valeur, avec une diminution des volumes de 15,3%), deux catégories qui souffrent particulièrement en ce début d’année 2022. La plus belle avancée est celle de la tequila, qui enregistre une croissance de 17,7% en valeur et une augmentation des volumes de 19,9%. A noter que les autres alcools sont regroupés dans l’infographie générale, reprise un peu plus bas dans ce dossier. Du côté des retailers, un essoufflement de la catégorie en fonction des segments est également observé. “La situation sanitaire ayant évolué positivement en 2022, avec notamment la réouverture du secteur horeca, nous voyons un déclin dans les différentes catégories par rapport à 2021. Nous sommes cependant en progression si l’on compare les chiffres actuels à ceux de 2020. La tendance de la consommation à domicile qui a émergé en 2020 reste forte en 2022 et maintient donc les ventes d’alcools à un niveau plus élevé qu’avant l’apparition du Covid”, déclare Karima Ghozzi, porte-parole de Delhaize. Et pour Colruyt, l’année 2021 a elle-même été moins bonne que 2020. “En général, nous constatons que l'année 2021 a été légèrement moins bonne pour le retail (hors commerce) que l'année Covid 2020, mais toujours bien meilleure que 2019. Un constat qui peut s'expliquer par le fait que la consommation à domicile fut plus importante en 2020”, détaille la porte-parole Nathalie Roisin. Même constat du côté de Carrefour en ce qui concerne le ralentissement du début d’année, avec tout de même une vision plutôt optimiste de la récente évolutes alcools. “La catégorie des boissons alcoolisées a connu une forte croissance ces deux dernières années dans le contexte du Covid. Les premiers mois de cette année sont plus difficiles parce que l'année dernière, l'horeca était fermé à cette période”, rappelle Siryn Stambouli pour l’enseigne.