Après avoir été déclaré en faillite aux Pays-Bas en septembre dernier, la filiale belge du discounter néerlandais Big Bazar serait à son tour en difficulté. Selon plusieurs médias, des arriérés de paiement lui seraient réclamés outre-Moerdijk. Mais d’après Heerke Kooistra, responsable de Big Bazar en Belgique, les arriérés en question ne peuvent être recouvrés dans notre pays. « Nous espérons renouer prochainement avec la croissance », a-t-il même assuré.

Un créancier s'est adressé à une agence de recouvrement suite au non-paiement d’une facture de 20.000 euros adressée à Big Bazar en Belgique et portant sur plusieurs lots de produits textiles, a relaté le quotidien néerlandophone sur son site samedi dernier. Afin de faire pression sur l’enseigne, la société de recouvrement envisagerait de faire saisir les actifs de la chaîne. Son patron, Joost Konings, précisait en outre qu’une action en justice intentée par une agence de recrutement contre la société mère Big Bazar Holding était toujours en cours. « Big Bazar a embauché des travailleurs ICT, mais n'a jamais rien payé. La créance de l'agence de recrutement s'élève aujourd'hui à plus de 80 000 euros », assurait-il auprès du Tijd, ajoutant par ailleurs que d'autres créanciers de Big Bazar Belgique devraient se manifester dans les prochaines semaines. Après avoir échappé à la faillite déclarée en septembre dernier par la justice néerlandaise, les magasins belges de Big Bazar sentent donc à nouveau la pression monter. L’avocat de l’enseigne, Oscar van Oorschot, a affirmé au journal économique flamand ne pas être au courant des cas spécifiques évoqués par Joost Konings, tout en concédant que « l'ensemble du commerce de détail est en difficulté » et « qu’il y aura probablement encore des créanciers ».

« Nous sommes prêts à lancer de nouveaux concepts »

Toutefois, le responsable de la filiale belge de Big Bazar, Heerke Kooistra, réfute de telles affirmations. « Une agence de recouvrement néerlandaise veut que la société belge paie les factures impayées d'une société sœur aux Pays-Bas, mais ce n'est pas possible. Il n'en est pas question », explique-t-il. « Après la faillite aux Pays-Bas, nous avons travaillé dur pour mettre en place notre propre service de logistique et d'approvisionnement en Belgique. Cela ne s'est pas fait tout seul, mais la survie de l'entreprise en Belgique n'est pas menacée et il n'est pas question de licenciements. Nous avons actuellement 10 magasins en Belgique, dont un qui va fermer ses portes, mais par la suite nous entendons nous développer à nouveau. Nous sommes prêts à lancer de nouveaux concepts et nous disposons également de la confiance des fournisseurs. Les problèmes actuels pourraient durer encore 3 à 4 mois », conclut Heerke Kooistra.