Syndicats et direction du groupe Mestdagh sont finalement parvenus à un accord sur le plan de transformation annoncé le 7 mai dernier. Les syndicats se montrent toutefois très peu satisfaits de celui-ci.

Le 7 mai dernier, la direction de Mestdagh annonçait le contenu de son plan de restructuration. Celui-ci prévoyait un plan de relance commerciale, des investissements importants et des réductions de coûts, mais aussi la suppression possible de 450 emplois sur 2.459, soit 18% de l’effectif total. Depuis lors, plusieurs réunions ont eu lieu entre syndicats et direction, mais sans jamais aboutir. Plusieurs journées de grève ont été organisées. Un coup de pression qui a semble-t-il porté ses fruits, puisqu’au terme de la seconde conciliation sociale, le 24 octobre dernier, un accord a été signé.

Plus de polyvalence

La direction parle notamment d’une « nouvelle organisation du travail basée entre autres sur une polyvalence encadrée et organisée, qui permettra d’assurer une continuité dans le service et d’absorber les pics d’activité tout en limitant le recours à l’intérim. En échange de la polyvalence demandée, la direction de Mestdagh octroiera une prime de polyvalence ainsi qu’un barème unique, plus favorable pour les plus bas salaires, à l’ensemble des travailleurs concernés ».

Ouverture le dimanche

L’ouverture le dimanche, prévue dans le plan de transformation du groupe, aura quant à elle bien lieu, sur base volontaire pour le personnel.

Investissements

Le retailer a en outre confirmé son intention d’investir 21,2 millions d’euros dans la relance commerciale de ses points de vente. « Ces investissements permettront notamment de repositionner Mestdagh dans l’esprit des nouvelles tendances, comme la consommation de produits locaux et bio, a ajouté la direction. Mestdagh va ainsi investir dans ses rayons boucherie-traiteur pour qu’ils répondent mieux à l’évolution de la demande, mais aussi dans les boulangeries et dans l’assortiment de produits frais. Ces investissements permettront aussi d’entrer de plain-pied dans le monde de la distribution digitale ».

Réduction du nombre d’emplois impactés

Dans son plan initial, Mestdagh évoquait le départ possible de 450 personnes. Le retailer parle aujourd’hui de 340. Les départs se feront en priorité par le biais d’un plan de prépension. Les travailleurs souhaitant volontairement quitter l’entreprise se verront proposer une indemnité légale avec complément.

Les syndicats ne sont pas satisfaits, mais il y avait urgence

Si l’accord a bien été signé, les syndicats ne se disent pas réellement satisfaits. Un accord devait avoir lieu avant la fin de l’année, puisque le régime des prépension à l’âge de 56 ans ne sera plus disponible en 2019 (il faudra alors avoir 59 ans). Les syndicats craignaient, en cas de non-accord, des licenciements secs. L’accord doit encore être présenté aux travailleurs