La pluie tombe sur le pays en ce mercredi, et personne ne va s’en plaindre, tant la journée du 19 juillet fut éprouvante, y compris pour les installations frigorifiques de la distribution. Il y eut bien sûr des cas difficiles à gérer en urgence, mais globalement, le retail alimentaire a pourtant plutôt bien résisté, nous apprend un expert en la matière, Dominique Köttgen, qui dirige le site de Liège du spécialiste d’installations frigorifiques VMA.

Pas évident de travailler dans la fournaise, et les membres de la rédaction qui n’étaient pas en vacances vous le confirmeront. Mais les groupes froids de nos supermarchés ont eux aussi été très sollicités, au point, pour certains, de rendre l’âme. Mais ce fut plutôt l’exception que la règle, nous explique Dominique Köttgen : « l’ensemble de la grande distribution avait anticipé ce pic de chaleur, et nombreux sont les clients qui ont pris des mesures préventives, en arrosant par exemple les échangeurs de chaleur placés à l’extérieur du bâtiment. Et puis aussi en procédant à un entretien soigneux des installations. » Le résultat, c’est que 99% des clients disposant d’un contrat d’entretien et ayant disposé des rampes d’eau ont franchi cette journée sans problème.

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Gondola

Cette chaude journée est pourtant venue rappeler un impératif à tous les exploitants de magasins : avec le réchauffement climatique qui ne cesse de se manifester de façon plus brûlante, il est important à la fois de ne pas sous-dimensionner son installation et de la rendre plus durable. « Les clients qui ont opté pour des installations surdimensionnées mais fonctionnant avec des fluides durables et assurant un bon rendement n’ont pas rencontré de problèmes, » confirme Dominique Köttgen. « Il faut vraiment recalculer ses besoins en fonctions de telles chaleurs. Quand je suis entré dans le métier voici 30 ans, les cahiers de charges étaient prévus pour des températures extérieures de 25 °C, aujourd’hui ils tablent sur plus de 40 °C. » Un autre thermomètre de l’urgence de l’agenda durable ?