Quel est l’impact environnemental des produits vendus par les supermarchés ? La question intéresse de nombreux consommateurs soucieux de l’environnement, et elle a suscité des initiatives telles que l’Eco-Score, que Colruyt et Lidl utilisent chez nous. Elle accapare aussi des chercheurs de l’université d’Oxford : ils ont étudié en toute indépendance l’impact environnemental de 57.185 produits vendus dans les supermarchés britanniques. Nous jetons un œil sur leurs conclusions. 

De nombreux consommateurs souhaitent aujourd’hui poser des choix écoresponsables au supermarché. Seulement, il n’est pas toujours facile d’évaluer correctement, sur base scientifique, le niveau d’écologie des produits. Quel est l’impact d’un paquet de pâtes ? Quelle est l’empreinte écologique d’un steak ? Et qu’en est-il d’un pot de confiture ? Il est difficile pour les consommateurs de trouver une réponse claire à ces questions, raison pour laquelle des chercheurs de l’université d’Oxford ont décidé de s’y atteler. Ils se sont penchés sur les informations accessibles au public afin d’évaluer l’impact environnemental de 57.185 produits alimentaires répartis entre 8 retailers du Royaume-Uni. Ces produits constituent l’essentiel des ventes d’alimentation et de boissons dans les supermarchés britanniques. Ils ont pris en compte les émissions de gaz à effet de serre, l’exploitation des sols, la charge des eaux et l’eutrophisation potentielle (surfertilisation, matière sèche) – quand l’eau est enrichie en nutriments, ce qui peut entraîner la formation d’algues nocives et la disparition d’autres formes de vie. Afin de bien analyser, visualiser et communiquer ces données, l’équipe de chercheurs a rassemblé ces quatre critères en un score unique qui exprime l’impact estimé par 100 grammes de produit. “Ce travail peut soutenir des instruments grâce auxquels les consommateurs peuvent poser des choix plus écoresponsables et plus durables. Plus important encore : il peut inciter les retailers et les fabricants à réduire l’impact environnemental de la chaîne alimentaire, ce qui permettrait plus facilement à tout un chacun de manger plus sainement et plus durablement”, déclare Peter Scarborough professeur de Santé Publique à l’université d’Oxford.