Autrefois l'exception, les ouvertures dominicales pourraient devenir la règle. Carrefour et Colruyt Group en annoncent davantage dans certains de leurs réseaux intégrés. Ce qui se traduirait par une concurrence accrue pour les exploitants indépendants, pour qui un chiffre d'affaires supplémentaire le dimanche est souvent une bouée de sauvetage. L'effort en vaut-il encore la peine ?

Nous sommes un mercredi soir de février. Gérant de quatre magasins Carrefour, Denis Smets est très occupé mais prend le temps de parler de l'accord de gouvernement et de son impact sur les retailers. Avec le gouvernement De Wever, les magasins auront plus de liberté pour décider de leurs heures d'ouverture. Actuellement, la loi stipule qu'un supermarché doit être fermé au moins une fois par semaine pendant 24 heures d'affilée. Le gouvernement souhaite supprimer ce jour de fermeture légal. Au-delà de la possible suppression du jour de repos légal, il reste la législation sociale, qui réglemente le repos dominical et stipule que le travail n'est pas autorisé le dimanche après-midi. Seuls les commerces situés dans les centres touristiques y sont autorisés, nous y reviendrons. Parallèlement, l'accord de gouvernement prévoit un assouplissement du travail de nuit, reportant le début de 20 heures à minuit. Une mesure importante pour l'e-commerce mais aussi pour les magasins qui restent ouverts plus longtemps le vendredi et le samedi soir et la veille des jours fériés, ce qui permet aux retailers de faire travailler du personnel pour réapprovisionner les rayons jusqu'à minuit. Autre point important : le travail étudiant (maximum 650 heures) et les flexi-jobs (augmentation du revenu annuel maximum de 12 à 18.000 euros) seront développés. De nombreux exploitants y ont déjà recours pour compenser le coût élevé de la main-d'œuvre permanente.