JD.com n’entend pas se contenter de vendre des produits européens en Chine, le géant de l’e-commerce veut aussi mettre un pied dans notre continent. L’e-commerçant chinois souhaite y vendre des produits locaux, mais aussi chinois. Le timing de cette entrée n’est à ce jour pas connu. Le CEO Richard Liu indique toutefois, dans un entretien accordé à Handelsblatt, vouloir détenir un plan stratégique fin prêt d’ici la fin de l’année.

Outre la mise en place d’un plan stratégique européen, l’e-commerçant entend inaugurer un bureau en Allemagne d’ici la fin de l’année. JD.com a déjà ouvert un bureau en France en janvier dernier dans le but de vendre des produits français à des clients chinois, avec pour ambition l’atteinte de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2019. Le groupe chinois compte également des employés à Londres et à Milan, ainsi qu’un centre de développement à Cambridge.

Richard Liu déclare à Handelsblatt qu’il ne s’agit plus seulement de vendre des produits allemands en Chine, mais également de vendre des produits locaux ou chinois en Europe. « Mes plans sont internationaux » affirme-t-il. Une ambition qui ne représente, en soi, pas une réelle surprise. Au début de l’année, Richard Liu déclarait vouloir investir 2 milliards d’euros dans une organisation logistique en Europe, avec pour tête de pont la France.

Le CEO indique encore vouloir travailler avec un partenaire logistique comme DHL ou UPS. C’est pour lui la première option. Dans son propre pays, le groupe - qui vend tant online que offline - dispose d’une logistique très bien huilée. Avec 500 entrepôts, il couvre 99% du marché.

Acquisitions

Richard Liu envisage des acquisitions en vue s’implanter en Europe. Lorsqu’on lui demande s’il pourrait mettre la main sur Zalando, il répond qu’aucune discussion n’est en cours. « Mais si des occasions se présentent, nous saisirons notre chance ».

Richard Liu, en Allemagne en raison d’une visite du Premier Ministre Chinois Li Keqiang dans le pays, affirme ne pas avoir pour ambition d’attaquer Amazon. Mais, en passant, il indique « qu’il n’est jamais bon qu’un seul acteur contrôle le marché. Ce n’est ni bon pour le consommateur, ni bon pour l’Europe. Un acteur dominant est un danger. Plus il y a de concurrence, mieux c’est pour les consommateurs et les producteurs ».