Les prix de l’alimentation et de l’énergie resteront à des niveaux « historiquement élevés » jusqu'à la fin de 2024, estime la Banque mondiale dans un rapport publié mardi. « Globalement, il s'agit du plus grand choc sur les produits de base que nous ayons connu depuis les années 1970. »

« La guerre en Ukraine a provoqué un choc majeur sur les marchés des produits de base et modifié la physionomie des échanges, de la production et de la consommation dans le monde », soulignent les auteurs du rapport de la Banque mondiale. En conséquence, les prix de ces denrées devraient se maintenir à des niveaux « historiquement élevés » jusqu'à la fin de 2024, avance l'institution internationale. Dans le détail, l'énergie devrait enregistrer une hausse de plus de 50% cette année, avant de refluer progressivement au cours de 2023 et 2024. Même constat en ce qui concerne l’alimentation, la Banque mondiale évoquant entre autres une augmentation du prix du blé de l’ordre de 40% en 2022, avant une lente baisse les années suivantes. Quant aux métaux, leurs prix devraient bondir de 16%, avant de s'atténuer quelque peu. L’organisation ajoute que les prix de ces produits de base pourraient même s’avérer encore plus élevés et volatils que ce qui est actuellement prévu si la guerre en Ukraine devait davantage se prolonger ou que de nouvelles sanctions soient prises à l’encontre de la Russie. « Globalement, il s'agit du plus grand choc sur les produits de base que nous ayons connu depuis les années 1970 », conclut la Banque mondiale.