Malgré des volumes en baisse, tant dans les plats préparés que les charcuteries, What’s Cooking ? a enregistré une belle hausse de son chiffre d’affaires au premier semestre grâce aux augmentations de coûts répercutées sur les clients.

Le groupe agroalimentaire belge What’s Cooking ? a réalisé au premier semestre de l’année un chiffre d’affaires de 413 millions d’euros, en hausse de près de 11% par rapport à la même période un an plus tôt. L’EBITDA a également affiché une progression, de 19%, pour s’établir à 20 millions d’euros. Dans le détail, les ventes du segment ‘plats préparés’ ont augmenté de 21 millions d'euros (+ 13,3%), malgré une baisse des volumes, principalement sous l'effet de l'inflation des coûts des matières premières. Quant aux ventes du segment ‘charcuteries’, elles ont augmenté de 18,9 millions d'euros (+ 8,9%) par rapport à 2022, également en raison de l'inflation des coûts. « Le premier semestre de l'année fut, malgré les déclarations des médias sur les diminutions supposées, encore caractérisé par une forte inflation des coûts des matières premières, des ingrédients et de l'énergie, ainsi que des coûts salariaux, malgré tous les efforts fournis pour une stratégie d'acquisition optimale », a commenté l’entreprise dans son communiqué. « Ces augmentations de coûts ont été répercutées sur les clients de manière responsable et transparente. Cette répercussion tardive des augmentations que nous avons également connues en 2022 a permis cette fois-ci de redresser le résultat de l'EBITDA. » What’s Cooking ? pointe notamment des coûts salariaux en hausse de 10% et une augmentation du prix du porc de plus de 20% depuis fin 2022 et même de 74% depuis début 2022. Plus tôt dans la semaine, le CEO Piet Sanders avait également fait savoir que son entreprise devait faire face à une pénurie de tomates qui affecte notamment la préparation de ses lasagnes.

Un changement de nom bien accueilli

Malgré un environnement macroéconomique qualifié de « difficile », What’s Cooking ? s'attend à voir son EBITDA sous-jacent pour 2023 se situer entre celui de 2021 et celui de 2022, grâce notamment à l'augmentation du volume qui devrait intervenir suite à la reprise de certains contrats dans le secteur des plats préparés. Enfin, Piet Sanders s’est également dit « ravi » de la réaction du marché au changement de nom (anciennement Ter Beke) et à l'adaptation de la stratégie de l’entreprise agroalimentaire. « Outre les réactions positives de nos clients, avec lesquels nous travaillons de plus en plus en tant que partenaires, les réactions très positives de nos employés ont été une belle confirmation (…) Nous travaillons jour après jour et côte à côte sur notre mission : ‘Faire de la consommation alimentaire durable une seconde nature’. » Notons que le changement de marque du groupe, couplé à l'acquisition avortée d'Imperial-Stegeman, entre autres, ont engendré des coûts non sous-jacents dans l'EBITDA à hauteur de 1,1 million d'euros.