Remarquable : pour la première fois en 14 ans, l'agence d'études Locatus constate une baisse du taux d’inoccupation dans le retail, ce qui n'indique pas nécessairement une reprise du secteur en Belgique.

Sur base du nombre de batiments vacants dans notre pays, le retail physique ne se porte pas bien. Le taux d'inoccupation des commerces est d’ailleurs en hausse depuis 2008, en passant de 5,1% (2008) à 11,8% au début de l’année 2021, démontre Locatus. Cependant, au début de cette année, la tendance s’est inversée puisque l’agence d’études constate un taux d’inoccupation de 11,8% réduit à 11,6%. Un résultat qui correspond à quelque 490 sites, passant de 23.898 bâtiments inoccupés à 23.405. La surface (en mètres carrés) inoccupée a elle aussi diminué. En pourcentage, le taux de vacance est passé de 10,1% de la surface (début 2021) à 9,8% début 2022. En valeur absolue, plus de 100.000 m2 de surfaces commerciales ont donc cessé d’être inoccupés l'année dernière. 

Locatus avertit que ce renversement n'indique pas une reprise du secteur du retail. Selon l'agence, c’est en partie le soutien du gouvernement pendant la crise qui a permis à de nombreuses entreprises de traverser cette période difficile, mais elles devront rapidement mettre un terme à leurs activités. Parallèlement, d'autres magasins ont réussi à profiter de la situation. C’est notamment le cas des magasins d'ameublement et d'alimentation. Enfin, de nombreux immeubles vacants ont été affectés à une autre fonction, de sorte qu'ils ne sont plus répertoriés comme immeubles commerciaux. La baisse de la vacance commerciale n'est pas perceptible dans les grandes villes commerçantes, notamment parce que les loyers y sont plus élevés, et elle s'observe surtout en Wallonie, même si c'est une réalité nationale.