L'année dernière, plus de 2 000 entreprises ont été déclarées en faillite dans notre pays. C'est 620 entreprises de plus que l'année précédente.  

2022 a été une année difficile pour les entreprises et pour de nombreux commerçants : problèmes d'approvisionnement, forte hausse des prix des matières premières, des transports et de l'énergie et négociations difficiles avec les fournisseurs. De nombreux commerçants ont été mis sous pression en conséquence, un constat confirmé par les chiffres de Statbel, le bureau belge des statistiques. L'année dernière, 2 020 faillites ont été enregistrées dans le secteur, soit 621 de plus que l'année précédente : une augmentation de 44%. Cette hausse est légèrement supérieure à celle du nombre total de faillites, qui a augmenté de 42 % par rapport à l'année dernière. L'augmentation est la plus forte en Flandre, où l'on a enregistré 5 287 faillites l'année dernière. Il faut remonter jusqu'à 2013 pour trouver en Flandre un nombre de faillites plus élevé, et c'est aussi le record de la dernière décennie. Pour le commerce, le tableau est différent. L'année pré-corona 2019 a en effet été une année encore pire pour le secteur, avec 2 470 faillites. L'amélioration qui avait suivi est principalement dû à une série de mesures prises par le gouvernement pendant la pandémie pour protéger les entreprises contraintes de fermer temporairement, comme de nombreux commerces non alimentaires. Cette protection ayant disparu, le nombre de faillites explose à nouveau. Nombreux sont ceux qui craignent que d'autres menaces se concrétisent dans le secteur du retail pour l'année qui vient de s'ouvrir. Les prix élevés de l'énergie et l'indexation automatique des salaires pèseraient particulièrement lourd, selon certains acteurs, même si une amélioration est toutefois perceptible. Le prix du gaz, entre autres, a par exemple baissé.