Mars Belgium a récemment déménagé son entrepôt vers le campus de logistique “verte” de DHL Supply Chain, à Bornem. Une décision qui s’inscrit dans la stratégie de développement durable de l’entreprise alimentaire, exprimée dans son ambitieux programme ‘Sustainable in a Generation’.

Faut-il encore présenter Mars Belgium, active dans des catégories telles que le chocolat, le petcare et l’épicerie (riz, blé, pâtes et sauces)? On ne compte plus ses marques célèbres: Mars, Milky Way, Bounty, Twix, M&M’s, Pedigree, Whiskas, Frolic, Uncle Ben’s, Miracoli, Suzi Wan, et d’autres encore. Le Groupe réalise en Belgique un chiffre d’affaires proche de 300 millions d’euros, avec ses 277 collaborateurs. Mars Belgium opère dans notre pays à partir de deux sites: le siège social de Woluwe-Saint-Etienne, qui héberge également trois “hubs” internationaux, et Mars Food Olen, le site de production campinois du riz Uncle Ben’s.

La distribution en Belgique et au Luxembourg est depuis peu assurée à partir d’un bâtiment logistique flambant neuf d’une surface de 21.000 m²,  à Bornem, près de Boom. Il se situe sur le campus écologique récemment inauguré par DHL Supply Chain. Auparavant, et depuis 2006, la distribution était assurée à partir de Tisselt (Willebroek), avec le même partenaire logistique.

Objectif zéro émission

Voici deux ans, DHL Supply Chain décida de transférer ses entrepôts de Grimbergen, Tisselt et Willebroek vers Bornem, afin d’y concentrer ses plateformes de distribution. En rassemblant le travail logistique assuré pour plusieurs clients au sein d’une plateforme unique, particulièrement vertueuse sur le plan environnemental, ce prestataire de services logistiques peut mettre en place des collaborations horizontales entre des entreprises appartenant aux secteurs du retail et des FMCG. C’est cette collaboration qui permet entre autres de réduire l’empreinte environnementale de la distribution. Ajoutons aussi que les nouveaux bâtiments ont eux-mêmes été conçus pour permettre une activité logistique aussi écologique que possible. Mars Belgium joue un rôle majeur dans ce programme de développement durable. 

«Nous ne voulons pas seulement nous préoccuper de notre croissance, mais aussi de l’impact de notre activité sur le climat» nous confie Annick Serré, Supply Chain Director chez Mars Belgium. «De là l’intérêt d’entreprendre de façon durable, avec des partenaires partageant cette vision, en faisant preuve de respect pour l’environnement et les personnes.»

Le groupe a pour objectif de rendre l’ensemble de ses bureaux et fabriques ‘Sustainable in a Generation’. Autrement dit, à l’horizon 2040, soit le temps d’une génération, il compte réduire à zéro son utilisation de carburants fossiles et son émission de gaz à effet de serre. Son impact sur l’utilisation d’eau et la production de déchets doit également être amoindri. «Ce centre de distribution de Bornem représente pour nous le site le plus approprié pour travailler à cet objectif» explique Annick Serré. «Grâce à ce bâtiment exceptionnellement économe en énergie et au fait que nous pratiquons ici le co-loading, il nous est déjà possible d’y réduire de 50% notre empreinte carbone.»

Co-loading

Le fait que plusieurs entreprises partageant un même objectif de développement durable collaborent sur le campus écologique de DHL Supply Chain facilite le co-loading. Le groupage du fret de différents donneurs d’ordre permet d’optimiser le remplissage des camions et de diminuer le nombre de kilomètres parcourus à vide. «Le co-loading amenuise l’empreinte écologique pour tout les transports quittant l’entrepôt» explique Annick Serré. «Il permet de mieux remplir les camions, et d’éviter de multiples trajets allers-retours vers les centres de distribution communs au marché. Ceci se traduit par un moindre trafic de camions sur la route, par un kilométrage plus faible, et par conséquent par moins de gaz de combustion rejetés dans l’atmosphère.»

Annick Serré est convaincue que la situation du centre de distribution, au bord du canal reliant Bruxelles à Anvers, et à coté d’une ligne de chemin de fer, offre des atouts pour l’avenir, en matière de développement durable. «Compte tenu de ce que seul le marché domestique est aujourd’hui desservi, ces options ne sont pas encore à l’ordre du jour. Mais de nombreuses opportunités sont offertes pour un transport multimodal.»     

Un entrepôt respectueux de l’environnement

Le nouvel entrepôt autorise lui-même une très sérieuse réduction des émissions de CO2. Une part considérable de l’énergie verte qu’il utilise est générée par les 36.000 m² de panneaux solaires installés sur le site. Il est aussi fait appel à une isolation optimale, ainsi qu’à une installation de chauffage intelligente basée sur des thermostats capables de communiquer, ce qui épargne jusqu’à 40% de gaz. Notons aussi que les palettes sont empilées en ne laissant que de faibles interstices, afin que le moins d’air possible ne circule entre elles et n’aie ensuite à être à nouveau réchauffé. Il est partout fait usage d’un éclairage LED intelligent, qui s’allume en présence de mouvement et s’éteint quand il n’y a personne.

Il a également beaucoup été investi dans un matériel roulant dernier cri, économe en énergie, et équipé d’une technologie innovante veillant à la sécurité des collaborateurs.  

Partout dans l’entrepôt, on trouve des «îlots pour déchets» , pourvus de conteneurs où ceux-ci peuvent être triés. «Le carton, le film d’emballage, le bois, le verre et les résidus partent vers une entreprise de traitement des déchets dans le voisinage, où ils seront transformés en nouvelles matières premières. Pas moins de 99% des déchets sont recyclés» se félicite Annick Serré.

Enfin, l’eau de pluie est récoltée dans une vaste citerne, purifiée, et réutilisée dans le centre de distribution.

Intégration sociale 

Outre les 45 collaborateurs de DHL Supply Chain qui sont actifs pour Mars dans l’entrepôt, on compte aussi 42 collaborateurs provenant d’un atelier protégé. Leur nombre peut grimper jusqu’à 60 aux moments de pointe. Il se chargent du co-packing des produits.

«Mars Belgium attache de l’importance à ce que les personnes moins favorisées sur le marché de l’emploi puissent elles aussi aboutir dans le circuit des entreprises normales» nous dit encore Annick Serré, en expliquant que l’intégration sociale fait aussi partie de la stratégie de développement durable de l’entreprise. «Sur ce campus vert, c’est l’ensemble de la partition durable qui se joue à l’unisson. En tant que Mars, nous voulons être fiers de notre croissance, et restituer quelque chose à l’environnement où nous opérons. Un peu comme les abeilles des ruches présentes sur le site de Bornem, qui en échange du pollen récolté pour leur miel se chargent de féconder la faune et la flore, en favorisant ainsi la biodiversité. C’est ce même principe de réciprocité que nous entendons appliquer dans l’exercice de nos activités. »