Le groupe suisse Selecta, leader des marchés belge et européen des distributeurs automatiques de confiseries et boissons, voit son chiffre d’affaires s’effondrer à cause de la crise sanitaire, annonce le quotidien L’Écho.

Le télétravail a porté un grand coup à de nombreux secteurs d’activité. C’est notamment le cas de Selecta qui, même si les recommandations liées au télétravail ne seront plus de mise le 1er septembre en Flandre et en Wallonie, craint de ne jamais pouvoir récupérer son niveau d’activité d'avant-crise. Le leader européen de distributeurs automatiques de confiseries, boissons et cafés est présent dans 16 pays et avait enregistré l’année dernière un chiffre d’affaires de plus d’1 milliard d’euros. Chez nous, leur ancrage s’estime à quelque 25.000 automates.

La situation en Belgique n’est cependant pas exclusivement liée à la crise sanitaire qui sévit depuis mars 2020, mais également à l’acquisition en 2017 du spécialiste du café Pelican Rouge (qui représente aujourd’hui environ 15% des activités de Selecta) ainsi qu’à des réductions de valeur sur la vente de certains actifs. Ces facteurs ont fortement impacté le groupe qui a donc enregistré des pertes plusieurs années de suite. Une situation qui n’a bien évidemment pas pu être normalisée avec la crise du coronavirus. Rien qu’après le premier confinement, ayant imposé le télétravail et la fermeture du secteur horeca, le groupe a enregistré un recul de près de 50%, à savoir une perte de quelque 5 millions d’euros. « Nos chiffres sont en très net recul. En réalité, le calcul est simple : chaque jour de télétravail représente une réduction de 20% du chiffre d’affaires de nos distributeurs automatiques. S’ajoute à cela le fait que nos activités dans l’horeca se sont également retrouvées sous pression, même si le marché redémarre », déclare Dick Deroo, responsable marketing et communication chez Selecta Belgium, dans les pages de l’Écho.

Distributeurs automatiques de repas chauds

Si la crise a porté un grand coup au secteur des automates, Selecta a cependant réussi à se réinventer en développant avec des sociétés comme Starbucks et Albert Heijn des solutions qui permettent aux employés de retirer de la nourriture (chaude ou non) et des boissons, sur leur lieu de travail. « L’intérêt pour ces nouveaux concepts de distributeurs automatiques est très élevé », explique toujours Dick Deroo à L’Écho. Parallèlement, les paiements par voie automatique connaissent également une belle avancée, ce qui offre de nouvelles opportunités de développement. « Cela fait de nombreuses années que nous misons sur les paiements électroniques et nous avons remarqué que nos clients étaient de plus en plus enclins à utiliser ces modes de paiement. Nous sommes nous-mêmes demandeurs, car les risques en matière de sécurité et les coûts de traitement sont plus élevés pour le cash », conclut-il.