L’entreprise turque de ‘quick commerce’ Getir, qui a récemment racheté son concurrent allemand Gorillas, a enregistré des pertes de 553 millions d’euros l’année dernière pour un chiffre d’affaires de 438 millions. Toutefois, le livreur ‘flash’ est vraisemblablement encore loin d’être à court de cash.

La viabilité économique du ‘quick commerce’ pose question depuis ses débuts, et ce ne sont pas les résultats de Getir en 2021 qui vont apaiser les plus pessimistes. Selon le quotidien économique néerlandais Financieele Dagblad, l’entreprise turque avait alors enregistré des pertes de 553 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 438 millions. Un bilan dans le rouge qui porte sur les opérations réalisées dans 9 pays, dont les Pays-Bas et la Turquie. Toutefois, et même si ces résultats ont de quoi interpeller, la situation financière de Getir est (pour l’instant) loin d’être dramatique. Fin 2021, la firme disposait encore de liquidités légèrement supérieures au demi-milliard d’euros, et ce avant même de réaliser une levée de fonds d’environ 720 millions d’euros en mars dernier. Dans le courant du mois de mai, l’entreprise a également procédé à une réduction drastique de ses coûts en gelant ses ambitions expansionnistes et en annonçant la suppression de près de 15% de ses effectifs. Il faut dire que les vents contraires se sont accumulés ces derniers mois pour le secteur du ‘quick commerce’ : les consommateurs ont désormais repris le chemin des supermarchés physiques, l’inflation les pousse à réduire leurs dépenses, la hausse des taux refroidit les investisseurs, les villes régulent toujours plus les ouvertures de ‘dark stores’, etc. L’heure est donc à la consolidation du marché. Avant une nouvelle marche en avant ou un effondrement progressif, seul l’avenir nous le dira…