Le chiffre d’affaires de l’e-commerce en Belgique est estimé à plus de 9 milliards d’euros sur l’année 2016. Les ventes en ligne devraient augmenter de 13,4 % par rapport à 2015. Laissant ainsi derrière elle des pays comme la France (+9,4%), l’Allemagne (+10,5%), les Pays-Bas (+11,8%) et le Royaume-Uni (+10,1%). Ces chiffres sont le résultat d’une étude de BeCommerce, Ecommerce Foundation et E-commerce Europe sur le commerce électronique en Belgique et en Europe.

En 2016, 76% de la population belge - âgée de plus de 15 ans - a effectué des achats en ligne. Plus de 50% des seniors font désormais également leurs achats sur Internet. Le consommateur belge dépense aussi de plus en plus, avec une dépense moyenne de 1.265 euros. Néanmoins, le Royaume-Uni reste en tête avec environ 4.000 euros dépensés en moyenne.

Selon Carine Moitier, Managing Director de BeCommerce, ces chiffres indiquent que le commerce électronique belge peut encore fortement croître : « En 2016, la Belgique a connu un énorme boost en matière d’e-commerce et les attentes pour les années à venir sont encore plus élevées et ce, grâce aux nombreuses nouvelles mesures prises vis-à-vis des consommateurs et des producteurs. Nous le constatons avec la nouvelle législation concernant le travail de nuit par exemple. Par rapport aux pays voisins, la Belgique est en nette progression (13,4%), une avance que nous devons conserver. »

 L’impact non-négligeable du Brexit 

L’e-commerce au Royaume-Uni a longtemps eu un rôle prédominant en Europe. Selon BeCommerce, l’annonce du Brexit a eu des fortes répercussions sur les résultats en 2016, la croissance n’atteignant que 10,12 % (la croissance la plus faible au sein de l’UE). De l’analyse d’E-commerce Europe, il ressort que le Brexit, prévu en 2017, aura un impact négatif sur tout le commerce électronique en Europe. Sur l’ensemble du commerce extérieur du Royaume-Uni, 45 % est réalisé avec l’UE. Le Brexit entraînera donc des prix plus élevés et une perte de confiance de la part de l’e-consommateur. L’impact sur les achats transfrontaliers n’est pas négligeable à cet égard. Le poids du Brexit sur les résultats définitifs dépendra au final de l’issue de l’accord commercial entre l’Europe et le Royaume-Uni.

 Le B2B perce 

Le secteur du commerce électronique B2B est en pleine ascension. Depuis 2016, les boutiques en ligne au sein de l’UE génèrent quelque 850 milliards d’euros. L’excuse selon laquelle les entreprises de B2B ne seraient pas adaptées à l’e-commerce semble de la sorte complètement écartée. Pour les entreprises, les magasins en ligne sont un moyen de mettre le client au premier rang. C’est la raison pour laquelle les magasins en ligne B2B souhaitent diminuer les coûts pour le producteur, mais également jouer sur la convivialité et l’efficience. Pour 2020, près d’un trillion d’euros est attendu pour les ventes du commerce électronique B2B sur le marché européen, ce qui est environ le double du chiffre d’affaires du commerce électronique B2C.