Delhaize et la ville de Gand sont finalement parvenus à un accord concernant l’église Sainte-Anne, après 9 mois de négociations. Les appartements initialement prévus à côté du monument ne seront finalement pas réalisés afin de préserver un espace dégagé. Une grande partie de l’église restera néanmoins ouverte au public.

En décembre dernier, Delhaize avait déjà annoncé sa volonté d’ouvrir un marché couvert dans l’église Sainte-Anne. Ce lundi, la marque présente pour la première fois les plans de son projet, comme l’a confirmé son porte-parole Roel De Kelver. Après 9 mois de négociations, le groupe a finalement conclu un accord avec le conseil municipal de la ville de Gand, actuel propriétaire du monument.

Visiblement, les nouveaux plans sont assez différents de ceux initialement prévus. L’idée était de construire des appartements à côté de l’église. Une possibilité finalement écartée en faveur d’un parking. Il ne s'agira pas d'un supermarché classique avec des étagères et des réfrigérateurs, mais plutôt d'un marché couvert accompagné d'un bar à vin et d'un restaurant qui sera délimité par une grande baie vitrée. Le restaurant possédera sa propre terrasse et une zone sera spécialement conçue pour la cuisine et le service de livraisons. L’entrée du monument restera, quant à elle, ouverte aux non-clients.

Delhaize, Sint-Annakerk
Delhaize, Sint-Annakerk
Delhaize, Sint-Annakerk

Quelques incertitudes

S’il est certain que c’est Delhaize qui paiera pour la restauration de l’église Sainte-Anne, il n’y a aucune certitude concernant une éventuelle vente. Le monument pourrait tout aussi bien rester une propriété de la ville et être loué à l’enseigne pour une longue durée. Le coût de revient s’estime entre 5 et 6 millions d’euros. La chaîne de supermarchés pourrait néanmoins en récupérer une partie grâce à des subventions du patrimoine flamand.

S’il ne s’agit là que de plans pouvant à tout moment être modifiés, le conseiller municipal pour le développement urbain Sami Souguir affirme : « Nous sommes en faveur de cette proposition ». Une longue procédure afin d’obtenir les permis nécessaires est encore attendue avant l’approbation finale du projet qui devrait voir le jour fin 2022. Malgré ces propositions, le groupe d'action SOS Sainte-Anne reste opposé à ces plans.