Le géant français des articles de sport Decathlon prépare un plan stratégique qui prévoit notamment la suppression d’un grand nombre de ses marques propres, ainsi qu’une réduction de ses surfaces de vente.

Decathlon change son fusil d’épaule. Après avoir augmenté le nombre de ses marques propres ces dernières années, l’enseigne française s’apprête à procéder à une rationalisation drastique de son portefeuille, rapportent plusieurs médias français, dont le magazine spécialisé Challenges. Ainsi, l’offre de Decathlon devrait passer de 50 marques actuellement à une douzaine d’ici la fin de l’année. Exit Artengo (sports de raquette), Wedze (ski), Fouganza (équitation) ou encore Nyamba (pilates), seules les marques les plus fortes seront conservées et élargies. Par exemple, Kipsta deviendra la seule marque pour les sports collectifs, Tribord pour les sports d'eau, Inesis pour les sports de précision, etc. En outre la marque Decathlon sera également conservée et gagnera en importance. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un nouveau plan stratégique qui doit s’étaler sur les cinq prochaines années et qui prévoit également une réduction des surfaces de vente, une accélération du volet digital ou encore une intensification de la politique de développement durable, pointe le quotidien économique Les Echos. Le passage en franchise est également envisagé sur certains marchés, mais pas en Belgique où les résultats sont au rendez-vous. Car ce n’est pas la santé financière de l’enseigne, fleuron de l'Association familiale Mulliez (AFM), qui la pousse à agir de la sorte, elle qui a encore affiché un chiffre d'affaires record de 15,4 milliards d'euros en 2022 (+ 12%), mais plutôt la volonté de garder la concurrence à (bonne) distance. Reste la question de l’emploi. En France, le nombre de 600 suppressions de poste est évoqué. En Belgique, aucun chiffre n’est mentionné, même si le journal L’Echo pointe des relations quelque peu tendues entre syndicats et direction.