Les vendeurs indépendants sur Bol.com se plaignent de contrats coercitifs et d'abus de pouvoir sur la plateforme. Une audition au parlement fédéral pourrait suivre. "Nous nous efforçons toujours d'établir des conditions transparentes et claires pour notre coopération avec nos partenaires", a répondu Bol.com. 

Certains commerçants indépendants qui vendent des produits sur Bol.com sont mécontents des conditions dans lesquelles ils doivent le faire. Selon eux, la plateforme d’e-commerce prélève une part de plus en plus importante de leurs revenus et leur impose des conditions très strictes. L'entreprise demande également à certains marchands de fournir les noms et adresses de leurs fournisseurs. Ces plaintes sont reprises par l'organisation d'indépendants Unizo, qui critique depuis longtemps les grandes plateformes de commerce électronique telles qu'Amazon et Bol.com et le rôle qu'elles jouent à l'égard des petits commerçants indépendants. Le député Michael Freilich (N-VA) se joint également au débat, après avoir déclaré avoir vu apparaître dans sa boîte aux lettres électronique un grand nombre de plaintes concernant Bol.com. Sur X, l'ancien Twitter, il évoque “des contrats coercitifs, des clauses abusives et des abus de dépendance économique". Il espère qu'une audience aura lieu. "Nous ne pouvons pas exiger une audition de la part de l'opposition, mais je n'attends aucune opposition de la part des partis gouvernementaux PS et Vooruit. Par ce biais, nous pouvons exiger des garanties fermes pour nos commerçants". 

Chez Bol.com, Tamara Vlootman souligne, en réponse à Gondola, que l'entreprise considère la coopération avec les 52 000 vendeurs comme un partenariat. "Grâce à l'assortiment de nos partenaires commerciaux, nous pouvons offrir aux consommateurs une offre large (...). Inversement, nous mettons à la disposition des entrepreneurs un canal de vente supplémentaire et leur offrons en permanence la possibilité d'accélérer la croissance de leur entreprise, par exemple grâce à l'analyse des données, à la publicité et aux processus logistiques. Nous considérons qu'il s'agit là de notre responsabilité, car nous disposons des connaissances et des ressources nécessaires pour les aider à y parvenir. Nous nous efforçons toujours de mettre en place des conditions transparentes et claires pour notre coopération avec nos partenaires. C'est pourquoi nous avons créé une page spéciale où les conditions générales sont classées par catégories et où nos partenaires peuvent trouver des explications en langage clair pour chaque sujet.” En ce qui concerne les commissions, M. Vlootman précise qu'elles sont "déterminées par catégorie et révisées en permanence". Les commissions ont encore été adaptées au début de cette année. A propos de la demande faite à certains commerçants de fournir le nom et l'adresse de leurs fournisseurs, elle explique : "Dans ce cas, il s'agissait de jouets. Nous pensons que la sécurité des articles est très importante. Il n'est pas nécessaire de fournir les adresses et les noms des fournisseurs pour toutes les catégories de produits, mais c'est nécessaire pour les catégories où les conséquences de la contrefaçon peuvent être importantes. Les jouets pour enfants qui ne sont pas en bon état ne doivent pas parvenir aux enfants. Demander des données sur les fournisseurs devrait permettre d'éviter que cela ne se produise.”