Après un peu plus d’un an d’exploitation, le livreur express Gorillas a pris la décision de quitter la Belgique. Ce vendredi, l’entreprise allemande nous a fait savoir que ses clients belges seraient progressivement redirigés vers la plateforme belge eFarmz, qui s’est récemment lancée dans la livraison rapide.

Après une période d’atermoiements et de flou, la société de livraison rapide Gorillas a finalement décidé la semaine dernière de quitter la Belgique. Le livreur express avait déjà fait savoir précédemment qu’il souhaitait se concentrer sur ses principaux marchés (Allemagne, France, Royaume-Uni, Pays-Bas et New York aux États-Unis), qui représentent la grande majorité de ses revenus, soit environ 90%. « Après avoir soigneusement évalué les différentes options stratégiques, nous avons décidé de conclure un accord avec la plateforme belge de livraison en ligne eFarmz », nous a déclaré un représentant de Gorillas. « Dans le cadre de cet accord, eFarmz prendra en charge la veille économique locale de notre quick commerce et reprendra une partie du personnel de nos bureaux. » Plus concrètement, cela signifie qu’à partir de samedi, tous les entrepôts du livreur allemand en Belgique seront fermés et que les clients ne seront plus servis sous les marques Gorillas et Frichti. Les clients bruxellois seront dès à présent redirigés vers la plateforme belge pour y commander leurs produits d'épicerie, tandis que les clients flamands devront pour leur part attendre le mois de septembre.

240 coursiers perdent leur emploi

Gorillas ajoute que son personnel a déjà été informé de ces projets. « Nous avons mis fin à la période de consultation et négocié un plan social avec les représentants syndicaux. Nous sommes très fiers et reconnaissants de ce que nos collaborateurs en Belgique ont accompli et nous sommes déjà en pourparlers avec d'autres entreprises qui souhaitent les engager », conclut la société de livraison rapide. Le syndicat ABVV, pendant flamand de la FGTB, a par la suite indiqué à Belga que le retrait de Gorillas était synonyme de perte d’emploi pour 240 coursiers de l’entreprise de livraison à Anvers et Bruxelles. Selon Yvan De Jonge, de l'ABVV Horval, le plan social convenu est entre direction et syndicats est « minimal ». Le personnel sera payé jusqu'à la fin du mois et se verra attribuer une petite prime.