Selon l'analyse annuelle des tendances réalisée par le bureau d'études Locatus, le nombre de locaux commerciaux inoccupés augmente une nouvelle fois, passant de 9% à 9,4% en 2015.

En Belgique, près d'un local commercial sur dix est vide. Le nombre total de commerce vacant a une nouvelle fois augmenté: passant d'un peu moins de 19.000 à la fin 2014 à près de 20.000 fin 2015. Ce qui signifie un pourcentage de locaux commerciaux inoccupés de 9,4% (contre 9% en 2014). 

Différences de taille

"Nous observons depuis un certain temps que les centres des plus grandes villes belges font un peu mieux que ceux des de taille moyenne. Il en va de même en 2015", indique Locatus. Dans les 13 plus grands centres urbains, le taux d'inoccupation moyen est de 10,9%, contre un taux d'inoccupation de 15.8% dans les centres-villes de taille moyenne. Des enseignements plus édifiants encore si l'on s'intéresse à la répartition au sein même des centres-villes. Ainsi, les emplacements A1 (Rue Neuve, le Meir, etc.) n'enregistre un taux d'inoccupation que de 3,7%, là où les emplacements C ont un taux de commerces vacants de 17,6%. Ce qui explique donc le taux élevé de commerces vides. Dans les centres-villes de taille moyenne, le taux d'inoccupation des emplacement A1 est de 9,8%.

Pour Locatus, Ces différences s'expliquent entre autres dans le changement de comportement du consommateur. "Avec internet, il n'est plus absolument nécessaire de se rendre dans un magasin physique. Lorsqu'on le fait, on fait alors une journée entière de shopping. Le consommateur choisit alors de plus en plus les grands centres villes où ils auront un plus grand choix. C'est pourquoi les grandes villes attirent de plus en plus de visiteurs au détriment des villes de taille moyenne" souligne Locatus. Les villes de plus petite taille ont quant à elles de plus en plus de mal à attirer des clients, entraînant davantage de commerces inoccupés.

Surface en augmentation

Malgré l'augmentation annuelle des locaux vacants, la surface commerciale a l'an dernier augmenté de 150.000m2. Ceci serait principalement grâce aux magasins situés sur des axes routiers (41%) et aux commerces en dehors d'une zone commerciale (36%).