Après une série d’intéressants exposés d’ouverture et un bref résumé de la session ‘Trends: New Consumption’, la seconde session entièrement placée sous le signe de la technologie et de la digitalisation a pu commencer. Pour ceux qui l’auraient manquée, en voici les principaux temps forts.

La salle 9 dédiée au thème Digital & Technology a accueilli un orateur captivant en la personne de Thierry Moubax, vice-président marketing, product & pricing Europe chez bpost. Ce dernier a mis le doigt sur un constat douloureux : les Belges achètent davantage en ligne, mais privilégient les webshops étrangers. “Nous perdons donc des clients en ligne. Il s’agit là d’une première évolution. Ensuite, les pure players de l’e-commerce se positionnent désormais aussi hors ligne. Une question essentielle à cet égard est : quel est l’impact de la technologie sur l’e-commerce ? La réalité augmentée offre une piste intéressante. L’Oréal propose par exemple aux consommatrices la possibilité d’essayer des maquillages virtuels. Une autre solution réside dans la technologie vocale, comme l’assistant Alexa d’Amazon, reliée au magasin. Une troisième technologie clé est la réalité virtuelle, qui mise encore plus sur l’expérience client. Indépendamment de cela, la convenience joue un rôle extrêmement important dans l’univers actuel du retail. Cela vaut également pour le processus de livraison. Certains souhaitent être livrés à domicile, d’autres au travail, et d’autres encore dans un point d’enlèvement. Il faut être capable de répondre à toutes ces attentes.”

Nikolaos Loutas, director technology consulting chez PwC, a abordé l’importance croissante de l’intelligence artificielle (AI) dans le retail. “Les grandes sociétés FMCG l’exploitent déjà, mais les petites entreprises actives à l’échelle locale ont aussi intérêt à s’y mettre. Les applications concrètes sont légion : fixation dynamique des prix, feed-back client et interaction via les médias sociaux, gestion prédictive des stocks, recommandations aux clients… Toutes ces solutions sont extrêmement porteuses. Certains se demandent s’ils n’ont pas raté le coche. Mais je les rassure tout de suite : il n’est jamais trop tard pour commencer.”

Gerrit Van Reeth, managing director de HighCo, a enchaîné avec la présentation d’un outil de marketing unique fondé sur l’intelligence artificielle, qui permet de faire des choix plus avisés et de gérer plus efficacement les coûts.

Ce fut ensuite au tour de Lionel Soccal, industry manager chez Google, et de Gregory Bauduin, country dep. marketing manager chez Ikea Belgique, de présenter un cas concret. Google a développé un outil qui permet de mesurer le taux de conversion des recherches en ligne en visites dans les magasins physiques. 53 % des visites en magasin découlent des comportements de navigation mobile. Pour Ikea, c’est une bonne raison d’investir dans le volet numérique.

Contrairement aux autres orateurs de la salle 9, Ellen Petry Leanse, qui a notamment travaillé chez Google et Apple, a partagé un tout autre message : elle a encouragé les commerçants à se montrer plus créatifs. Elle a à cette fin identifié cinq facteurs clés contribuant à la créativité du cerveau. Selon elle, les gens adoptent des modes de pensée trop routiniers, ce qui les pousse à omettre des informations intéressantes et à tout envisager de la même manière. Les cinq solutions pour stimuler la créativité ? Garder le cerveau en alerte en sortant régulièrement de sa zone de confort. Poser plus de questions afin d’éveiller la curiosité du cerveau. Faire preuve d’empathie à l’égard de ceux qui portent un regard différent sur les situations. Ne pas toujours opter pour des solutions aisées et rapides, mais réfléchir mûrement aux réponses. Et enfin, prendre le temps de la réflexion, de manière à considérer les choses dans une perspective plus large.

Lisez également:

Gondola Day 2018 : ce qu'il s'est dit

Gondola Day 2018 : Les tendances et nouvelles façons de consommer

Gondola Day 2018: Comment innover et offrir une expérience au consommateur