Les marques A sont en difficulté, les marques de distributeurs se frottent les mains : l'an dernier, l'inflation a touché de plein fouet la catégorie des fromages. Quel impact pour les produits consommés surtout en été, mozzarella, feta, ricotta, mascarpone, fromages frais et fromages apéritifs ?

Si les chiffres ne disent pas tout, ils sont souvent instructifs. En un an, les prix de la catégorie ont augmenté en moyenne de 13,9 % (NielsenIQ - MAT P01 2024), alors que le volume accusait un recul de 0,2 %. Mais au final, la valeur a tout de même gagné 13,6 %. Pour certains fromages, c'était nettement plus, même si cela n'a pas nécessairement eu un impact important sur le volume. Le prix de la mozzarella a augmenté de 18,2 % tandis que son volume a progressé de 2,3 %. Le mascarpone a vu son prix augmenter de 14,8 % et son volume de 5,5 %. La hausse des prix ne se traduit donc pas systématiquement par une baisse des volumes, comme c'est le cas dans d'autres catégories. En soi, c'est un constat étonnant. “Dans l'ensemble, la consommation de fromage ne change pas beaucoup”, rapporte Coralie Jacquemin, porte-parole de Carrefour Belgique. “Le segment le plus conséquent reste celui des fromages pour sandwichs mais, ces dernières années, nous observons une forte augmentation du volume des fromages d'été, la mozzarella et surtout la feta. Cela nous a incité à adapter notre assortiment en conséquence. Auparavant, nous avions une dizaine de produits d'été et une quinzaine de produits d'hiver. Aujourd'hui, la gamme estivale reste pratiquement constante tout au long de l'année, ce qui n'est pas le cas de la gamme hivernale. La saisonnalité y est tout aussi marquée, mais la saison est de plus en plus courte. Les fromages les plus populaires restent bien sûr le gouda en tranches et l'emmental râpé en accompagnement des pâtes.”