Cette année, l'inflation devrait grimper jusqu’à 7,4%, mais l'économie continuera de croître de 2,4%, prédit la Banque nationale. Le pouvoir d'achat des ménages quant à lui, augmentera de 0,6%.

Au cours des dernières semaines, nombreux ont été les événements catastrophiques : guerre en Ukraine, crise énergétique, pic d'inflation… mais la Banque nationale a annoncé des nouvelles plutôt positives en mettant à jour les perspectives économiques. Malgré le contexte difficile, l'institution s'attend à une croissance de 2,4%. « Il n'est pas question de stagflation », déclare le gouverneur Pierre Wunsch dans un message vidéo. Le chiffre de croissance est inférieur à ce que la Banque nationale avait annoncé en décembre dernier. Dans le même temps, l'inflation sera sans doute plus élevée que prévu. La Banque nationale estime que cette année, la vie sera 7,4% plus chère. En décembre, ladite inflation s’estimait à 4,9%. Les prix du pétrole et du gaz, quant à eux, restent extrêmement élevés. « Si ces évolutions ont un caractère durable, elles pèseront un peu plus sur les perspectives économiques », estime la Banque nationale. En raison des mesures compensatoires prises par le gouvernement et de la croissance de l'emploi, le pouvoir d'achat total de l'ensemble des ménages devrait augmenter cette année de 0,6%. D'ici fin 2022, la consommation des ménages devrait se redresser. La Banque nationale souligne qu'il est cependant difficile de faire des prévisions dans les circonstances actuelles. « Avec les développements militaires, mais aussi les sanctions économiques et financières, les perspectives pourraient sensiblement changer. Une incertitude inhabituelle qui continue de laisser planer le doute.