Le groupe de mode FNG a enfin pu approuver ses comptes des exercices 2019 et 2020 pour remplir ses obligations légales. Mais les actionnaires n’ont pas suivi toutes les recommandations du Conseil d’administration, et le CEO Paul Lembrechts a remis sa démission.
Les actionnaires de FNG (L’ex-propriétaire de Brantano, Miss Etam, CKS tombé en faillite) avaient approuvé tardivement, en juin dernier, les comptes annuels 2019. Une nouvelle assemblée générale ordinaire et extraordinaire des actionnaires a également approuvé ce 20 octobre les comptes annuels 2020. Les chiffres semestriels 2021 peuvent désormais également être publiés. FNG aura désormais pleinement satisfait à ses obligations de publication.
Le conseil d'administration a demandé, sans l’obtenir, l'autorisation de racheter 1,4 million de ses propres actions, qui ont servi à payer en partie la reprise du groupe Ellos (qui exploite un webshop de mode scandinave). L'autorisation était destinée à permettre à FNG NV de racheter le paquet d'actions à l'avenir, dans le cadre de l'accord que FNG NV avait précédemment conclu avec le vendeur du groupe Ellos et divers autres créanciers. L'autorisation plus générale de racheter des actions propres si nécessaire au cours des cinq prochaines années n'a pas non plus été approuvée par l'assemblée générale des actionnaires. Pour ce qui est de la révision du capital du groupe Ellos, plusieurs pistes sont à l’étude et ne devraient pas aboutir avant le premier semestre 2022. Selon les banques qui guident l'opération, le climat sectoriel pour les entreprises d’e-commerce électronique n'est pas optimal.
Au cours de l’assemblée générale, le CEO Paul Lembrechts (ex-patron de la télévision publique VRT, entre autres) a également annoncé sa démission. Il a expliqué que les actionnaires, par leur comportement de vote sur des points spécifiques de l'ordre du jour, n'ont pas montré leur confiance dans le bouclage de ces tâches indispensables, ni dans l'importance de cette augmentation de capital - et donc dans son rôle de CEO actuel. Il continuera à exercer son mandat pendant un mois supplémentaire, comme le prévoyait l'accord initial qu'il avait conclu avec FNG International, qui a depuis été mise en liquidation. Le conseil d’administration a exprimé au CEO démissionnaire son estime et sa gratitude pour le travail accompli, mais n’a pas souhaité commenter davantage, afin de préserver la sérénité dans l’intérêt de l’entreprise.
Pour mieux comprendre le contexte, lisez aussi : « L’homme qui doit sauver FNG de la ruine »
